Ah, si j'étais... (2)

Ce soir, j'étais dans la voiture, et je venais d'écraser un petit groupe qui marchait sur le bord de la route.
J'ai loupé une bonne femme avec un jogging immonde et un gros cul de vache, et elle s'est mise à m'insulter, comme quoi la police en entendrait parler.
Je l'ai entendue, j'ai pilé.

Je suis sorti de la voiture tant bien que mal (ben oui, ça faisait dix minutes que j'enchaînais les cartons, ça abîme les portières !), et je lui ai méthodiquement explosé sa petite gueule. Quand elle a voulu se défendre, j'ai sorti mon couteau, mais là, mon gang est arrivé, pour me défendre et se battre à mes côtés.
Elle a morflé, Blanche-Neige.

Du coup, ils étaient à quatre sur elle, ça ne servait à rien que je reste.
J'ai arrêté une voiture qui arrivait, menacé le conducteur, et j'ai pris sa place. Il y avait déjà un passager dans la voiture, je l'ai gardé, ça m'a fait un super otage.
Ensuite, une fois qu'il a eu payé la rançon, je l'ai laissé sortir. Il a couru quelques mètres devant, juste assez pour que je prenne mon élan et que je l'écrase.
Pas par vengeance, ni par sécurité, au cas où il aurait voulu parler.
Non non, juste parce que c'était rigolo.

J'ai repris une autre voiture, écouté le message du grand boss qui me disait d'aller débaucher des putes, et j'ai été chercher les demoiselles.
En route, j'ai croisé des piétons, que j'ai systématiquement bugnés en criant un grand "Poum ! hihihi" à chaque collision.
Ensuite, j'abats le mac, je ramène la chérie dans ses nouveau quartiers, et je n'y toucherai que quand  le jeu prendra en compte mon homosexualité.
(Quoique, justement, ça n'est qu'un jeu, et j'ai peut-être un moyen de tremper mon hétérosexuel biscuit... - je vous ai dit que ça fait longtemps... ?).

Je crois que c'est pour ça que Copaintrouillard a eu peur, et m'a dit que ce jeu était dangereux, qu'il faisait trop sortir mes pulsions meurtrières.
Mais je ne vois pas pourquoi, de toute façon, je n'ai même pas le permis. Et même pas de gang, encore. (soupir)
Saints Row, ou le jeu qu'il faut, pour se calmer les nerfs, ou simplement pour le plaisir d'être un monstre.
(Parce qu'en ce qui me concerne, quand je suis arrivé j'étais déjà très calme)

Mes folles nuits

J'ai passé la nuit de vendredi à samedi à faire quelque chose qui ne m'était pas arrivé depuis looooongtemps (non, pas ça, hélas. Ca ne m'est pas arrivé depuis longtemps, aussi, mais non) : j'ai dormi.

Couché presque tôt, et levé plutôt tard.
Je suis un homme neuf, un homme réveillé, un homme aware !

Du coup, pas besoin de vider le tube d'anti-cernes avant de sortir, je ne risque pas de faire peur aux petits enfants dans la rue. Pas besoin de m'injecter de l'aspirine en intraveineuse tellement le manque de sommeil se transforme en mal de tête. Pas besoin de sniffer du café pour essayer de me réveiller.

Bon, en fait si, j'ai eu besoin de faire tout ça, on ne rattrape pas des mois de nuits blanches en une seule fois.
Ou peut-être en hibernant.

J'aurais pu continuer sur ma lancée, et bien dormir aussi cette nuit.

Surtout que c'était bien parti, j'ai passé cinq heures à vider verre de champagne sur verre de champagne (oh, je l'ai pas goûtée cette bouteille là ! Pas de mélanges, je finis mon verre d'abord. Il est plein ? Ok, cul-sec !), j'étais donc bien parti pour cuver tranquille, et qu'on ne me réveille pas avant euh... bah, euh, qu'on ne me réveille pas, quoi.

Mais en fait, rentrer passablement complètement bourré (quand même...) en vélo, à une heure du matin et me manger un ou deux murs, puis être réveillé quelques heures seulement après m'être couché effondré par les voisins qui crient (mais, est-ce que ces gens savent parler à un volume que l'oreille humaine est faite pour supporter ?), ça ne m'a pas aidé.

Bizarrement, ça va, je me sens à peine fatigué, et presque en pleine forme.

Procellus, ou comment dormir, au final, c'est trop grave inutile.

Ma dent

Ma dent, ça n'est pas n'importe laquelle, c'est mon incisive.
La première fois qu'elle est morte, je devais avoir dans les douze ans. Je courais comme un fou, les cheveux au vent et les bras levés vers le ciel, quand mon pied a roulé sur une pomme de pin. Ma dent a amorti le choc.
Ma jolie incisive définitive. Tschbam, niquée.
Votre sacrifice ne sera pas oublié. Pour la remercier, le dentiste l'a ressuscitée du mieux qu'il a pu, hop on recolle, ni vu ni connu.

Ensuite, elle s'est recassée un mois plus tard, quand je suis tombé dans les couloirs de l'école.
Cette fois-ci, le dentiste n'a pas pu la réparer, il a fallu la limer (aïïïïïïïïïeuh !) pour en mettre une fausse.

Depuis six ans, j'ai la même dent devant.
Oui, parce que c'est ça qui est rigolo, quand on se casse une incisive avant d'avoir fini sa croissance, il faut la changer régulièrement, pour qu'elle soit de la même taille que les autres, qui continuent de pousser.

Et Céline (ma dentiste) me l'a dit, la dernière fois :
"Ah monsieur Procellus, vous n'avez pas de chance, ce que je dois vous faire, c'est la pire chose que l'on puisse vous faire chez un dentiste !".
Curieusement, on ne s'est pas revus, depuis.

Mais là, le problème, c'est qu'au fil des ans, ma dent a bougé.
Maintenant, elle a tourné selon un axe vertical ET horizontal, commençant à grimper sur sa voisine, incisive elle aussi.
Et pourtant, elle tourne !

Bon, rien de bien méchant, ça n'entache NULLEMENT mon sourire Colgate (quitte à faire de la pub, je devrais parler de mon sourire Parodontax, qui m'aide à ne pas me vider de mon sang dès que je me brosse les dents), pensez-vous, bien au contraire.

Mais là, ça commence à me gêner pour garder la bouche fermée, ma dent frotte contre ma lèvre.

Alors, soit je continue à me donner des coups de manche de brosse à dents pour redresser tout ça (de l'avantage d'avoir une fausse quenotte à cette endroit...), soit je vais voir Céline.

Procellus, ou la non-motivation (ou encore la non-mofivafion).

Presque premier article

Parce que pour le moment, tous les autres articles présents sur ce blog ne sont que des copier-coller de l'ancien.

Parce que ça fait peur de commencer un nouveau blog (mais pas trop non plus, je veux pas passer pour un couard).

Parce que la peinture n'est pas encore sèche, et je ne vais pas passer la journée à faire de la mise en page, si j'étais courageux et travailleur, ça se saurait.

(Autrement dit : blog en construction)

Et parce que, voilà quoi.

Procellus, ou le renouveau. Enfin presque.

Ah, si j'étais...

Si je devais tuer quelqu'un (on ne sait jamais ce que la vie peut réserver), une seule personne, je me ferais passer pour un tueur en série.
J'ai assez regardé Navarro, lu Mary Higgins Clark et joué au Cluedo pour arriver à la conclusion que c'est la meilleure solution.

Je choisirais des inconnus, au hasard, qui aient des points communs avec ma future victime (des traits physiques, ou dans le boulot, ou je sais pas, on verra). Je commencerais par en tuer un ou deux, avant d'arriver au bon.
Comme ça, hop, je cache l'arbre dans la forêt. On ne me soupçonnera jamais d'être un tueur en série (bien sûr, j'aurai effacé ce post, d'ici là, duh !), et je n'aurai pas de raisons d'être soupçonné du vrai meurtre. Vu que ça sera l'oeuvre d'un serial killer, héhéhé.

A chaque meurtre, je laisse une carte de visite, ou un truc dans le genre, en changeant mon écriture et en faisant quelques fautes d'orthographe que je ne ferais pas normalement (Omar m'a tuer), histoire de m'innocenter si on me retrouve et qu'on compare les cartes avec des trucs que j'ai déjà écrit.

Ensuite, j'en tue encore un ou deux (ça serait louche d'arrêter là, et puis ça serait bête, maintenant que je commence à maîtriser le sujet), et je disparais, je vais refaire ma vie à l'étranger pour échapper à cette tragédie qui vient de frapper.
Pas vu, pas pris.

Dans l'éventualité (peu probable, mais à envisager) où on remonterait quand même jusqu'à moi (parce que c'est ça qui perd les meurtriers, à la télé, ils n'envisagent jamais de plan de secours, les cons), et où je me retrouverais le dos au mur, il faudrait penser à brouiller les pistes quant à ma fuite. Le meilleur moyen serait de "perdre" (oups, bêtise !) mon portefeuille dans le RER, avec ma carte bleue et son code bien en évidence.
Quelqu'un le trouverait, et se servirait de ma carte loin, bien loin de l'endroit où je veux aller (note to self: penser à perdre le portefeuille dans un RER qui ne va pas au même endroit que moi).
Le temps qu'ils comprennent que ça n'est pas moi qui ai utilisé la carte, je serais loin, et libre.

Procellus, ou le crime parfait.

Le vélo pour les nuls

Le métro, ça coûte cher, à force. Alors j'ai pris mon vélo pour sortir, et j'ai voulu regonfler la roue, avant de partir, comme ça faisait longtemps que je ne m'en étais pas servi.
Au moment où j'ai commencé à pomper, ça a fait pschhhhhhhhhhhhhhht, et la roue s'est retrouvée toute raplaplapla.
Le diagnostic a été que la chambre à air était niquée, probablement au niveau de la valve.

Rapidement, j'ai évalué mes options.
Tout d'abord, je pouvais aller dans un magasin de cycles, acheter un kit de réparation, revenir avec le kit à la maison, enlever la roue, en retirer la chambre à air, la tremper dans l'eau, repérer l'endroit où elle fait des bulles, le marquer avec un feutre, poncer un peu à cet endroit, retrouver la marque une fois qu'elle a été effacée par le papier ponceur, coller une rustine sur le trou, remettre le tout en place, regonfler, et voilà, la roue est réparée et c'est trop du bonheur.

Ou alors, je pouvais acheter une nouvelle chambre à air.

Plan B, donc. Je file acheter ma chambre à air, ricanant intérieurement d'être aussi malin, pour avoir pensé à ça tout seul.

Quand je rentre, Papaprocellus me téléphone. Tout fier, je lui annonce :

- J'ai acheté une chambre à air !
- Ah bon, ton vélo a crevé ?
- Duh. A ton avis ?
- Ah ben c'est bien... Et tu vas savoir démonter le pneu, tout ça...?

C'est quand il m'a dit ça que j'ai compris mon erreur.
Dans le kit de réparation que je n'ai pas, il y a le démonte-pneu.
Il va falloir que je démonte un pneu sans démonte-pneu.
Gniiiiiiiii !

Vite vite, je fouille dans ma trousse à outils (i.e. le bas du placard de l'entrée, où je jette tout le surplus de vis des meubles Ikea).
Je n'ai rien qui pourrait vaguement ressembler à un démonte-pneu.

Pas grave, dans une autre vie, j'étais Mac Gyver. J'élargis le champ des recherches, et je trouve l'outil qu'il me faut.
En cinq minutes (une demi-heure en comptant le temps de recherche du matériel adéquat), la roue est changée.

Avec comme seuls outils une petite cuiller et un tournevis.

Procellus, ou demain je fabriquerai une bombe avec du chewing-gum et une montre.

Random

Depuis que je suis en âge d'écouter de la musique au laser (use the force, Luke !), il y a une chose que j'adore faire : c'est lire les morceaux en aléatoire.

Ca m'a valu quelques discussions avec Papaprocellus, pour qui il ne faut jamais, JA-MAIS toucher au travail de l'artiste. Et donc il ne faut pas modifier l'ordre dans lequel il a choisi de nous faire écouter ses morceaux.
Ce à quoi je répondais à chaque fois qu'il ne faut pas non plus oublier le travail des techniciens qui ont sûrement bossé comme des malades pour installer cette fonctionnalité, et que ça serait encore plus criminel de ne pas l'utiliser.

Du coup, je n'ai jamais écouté un CD dans l'ordre prévu.
Avant d'avoir l'iPod, quand j'étais plus jeune et que je devais me faire des compils pour avoir tous les morceaux que j'aimais sur un seul disque, je faisais bien attention de tous les graver dans un ordre parfaitement aléatoire : ni par ordre alphabétique, ni par durée croissante ou décroissante, ni par année de sortie...
Une fois le disque gravé, je le lisais quand même en aléatoire, pour être certain de ne pas savoir dans quel ordre les morceaux allaient être joués.
Ouais, dans ma vie, j'aime perdre totalement le contrôle, I'm wacky that way ! et je ne suis pas psychorigide.

Et puis, un jour, je me suis posé LA question : comment ça marche ?

Parce que quand je fais attention à la façon dont le lecteur diffuse les morceaux, j'ai parfois l'impression qu'il suit une logique. Il y a plusieurs morceaux de suite d'un même artiste, ou d'un même album, ou dont le nom commence de la même manière...
En plus, sur 2903 morceaux dans l'ordinateur, si je les lit tous avec iTunes, l'iPod OU avec Musicmatch, il y en a certains qui reviennent systématiquement, même si je re-mélange les morceaux tous les jours, et d'autres que je n'entends jamais.

Alors, soit la lecture est vraiment aléatoire (c'est possible, au moins ?), et je ne comprends pas comment tous les lecteurs ont pu me jouer le même morceau pendant une semaine, à chaque nouveau mixage de la playlist, soit il y a une vraie intelligence artificielle dans les appareils, qui décide d'un ordre lecture. Tiens aujourd'hui je vais jouer les morceaux selon... cet ordre !

Quelle que soit la réponse, ça va faire un moment que je ne dors plus, à force d'y réfléchir.

Procellus, ou la curiosité/ l'intérêt pour le commentçamarche /l'obsession tuez-moi.

Sleeping Beauty


Ma maman, c'est comme ma ville, c'est la plus jolie du monde (si si).
Cependant, elle a un problème (enfin, un problème...) : elle ronfle.

La première fois que je l'ai entendue, c'était il y a plusieurs années de ça, en vacances. On partageait la même chambre d'hôtel, et en pleine nuit, le bruit m'a réveillé. Rien de très fort, je me suis mis un oreiller sur la tête, et je me suis rendormi.

Elle aurait pu continuer longtemps avec ce léger vrombissement de frigo, mais au fur et à mesure de son avancée dans la vie, les choses ont empiré.
Elle s'est mise à ronfler de plus en plus fort, et le bruit est devenu de moins en moins agréable.

Maintenant, quand je vais chez elle, presque à chaque fois, je l'entends.
Ca n'a plus rien d'un ronflement, j'ai l'impression qu'elle est en train de se préparer à cracher un mollard immonde, sauf que jamais elle n'arrive à décrocher ce qu'elle a au fond de la gorge.
Les boules quies ne font plus rien (putain quoi, à travers deux portes, un couloir et des boules anti-bruit, je l'entends !).
Une fois, ça m'a même donné la nausée. Ouais.
Pire que les fois où je l'ai entendue niquer.
Alors que quand je vais chez elle, je suis presque censé être en maison de repos !

Du coup, le matin, quand elle me demande si j'ai bien dormi, à chaque fois, je suis tenté de lui répondre "non pas vraiment, je crois que les voisins ont un nouveau groupe électrogène". Mais à chaque fois, je me retiens.
Il y a des trucs difficiles à dire à sa mère (surtout quand c'est la plus jolie du monde), et "tu ronfles pire qu'un diesel, c'est dégueulasse !", ça en fait partie.

Et puis hier, elle m'a raconté comment l'autre jour (enfin, l'autre nuit), elle a été réveillée par des ronflements. Et elle a compris que c'était les siens.
- Non mais tu te rends compte, moi, je ronfle ?!
- Nooooon ! Toi ? Oh ! Non !

Alors du coup, elle va prendre tous les produits anti-ronflage qu'elle va trouver, à la pharmacie.

Procellus, ou le calme retrouvé ?

Ma ville

Ma ville, c'est la plus belle ville du monde. On a le château, avec le plus grand donjon médiéval d' Europe. En plus, du donjon, on peut jouer à "Je suis le roi du monde !". Et c'est rigolo.

Même que dans ma ville, on a le marché un jour sur deux, alors un jour sur deux, on ne circule plus, ni à pieds, ni en vélo ni en voiture, mais c'est pas grave, parce qu'on peut acheter des produits aux vrais marchands, ce qui est une vraie garantie de qualité.
Ouais.

Dans ma ville, tout le monde est gentil, et au moment de la fête des voisins, on fait attention de faire ça à proximité de bancs publics, pour que nos vieux se fatiguent pas trop. Ca serait pas super de les voir claquer pendant la fête, quoi.

Du coup, avec son château et sa population de vieux, dans ma ville, on a l'impression d'habiter en province, dans une ville des châteaux de la Loire. A cinq minutes de Paris.
Et c'est chouette de pouvoir rentrer tard le soir (i.e. quand la nuit est tombée), quand il n'y a plus personne dans la rue, ça me donne l'impression d'être dans MA rue. Juste pour moi.
Combien on est, à Vincennes, à pouvoir dire à quoi ressemble la ville, quand la nuit est tombée ?

En plus dans ma ville, malgré la proximité du zoo, on s'occupe bien des animaux.
Et on sait qu'un chien mal dressé, c'est avant tout un maître mal élevé.

Alors, dans ma ville (enfin, au moins dans ma rue), on fait tout ce qu'on peut pour les éduquer.


Ou alors, c'est à cause de tous ces vieux qui s'oublient.

Vincennes, ou ne pissons que dans les espaces publics.

The Charmed One

En ce moment, je suis en pleine crise mystico-païenne. C'est donc le moment rêvé pour parler de mon pouvoir. Ouais, trop fort, I've got ze pawa !
Plus fort que la lévitation, la télékinésie, ou la pyrokinésie, non madame, moi je vois le non-avenir.
Il suffit que je m'attende très fort à ce qu'une chose (m') arrive, pour que non seulement elle n'arrive pas, mais qu'en plus, tout se déroule de façon à empêcher ma prédiction de se réaliser.

La subtilité, c'est que ça ne fonctionne que si je ne pense pas à cette cruelle ironie du destin, si je ne me dis pas "il faut que je pense très fort à un truc pour faire arriver son contraire !". Mon pouvoir n'est pas né de la dernière pluie, eh, l'autre.

Par exemple, pendant l'été 2001, j'imaginais mon retour de vacances, avec l'escale à New-York, pendant laquelle je pourrais acheter plein de trucs à l'aéroport, dont les livres d'Harry Potter dont tout le monde parlait tant, et plein d'autres trucs pour faire genre j'ai passé l'été à N.Y., et je suis tellement hype que je dis même plus New-York, mais N.Y.
Boum, attentats à l'avion piégé, l'escale à New-York est annulée.
(Oui, bon, je ne dis pas que c'est ma faute, non plus, ce qui est arrivé, hein !)

Je prévois de faire tel et tel trucs un week-end avec E. qui arrive d'Amsterdam, et finalement non, problèmes avec le Thalys, week-end annulé.

Je vais offrir ce bouquin et ce DVD, et ça sera les meilleurs cadeaux de tous les temps, et le jour où je vais les acheter, ils n'ont aucun des deux. Ni à la FNAC, ni au BHV.

Ca ne rate jamais.
Et mon grand problème, c'est que dès que j'ai cinq minutes (voire moins), je fantasme sur le futur. Il va se passer ça, je vais élever des poulets autour de la maison, j'achèterai un cochon, une vache et un veau...
Et à chaque fois, on me fait apparaître des cailloux sous les pieds, et le lait se casse la gueule, et avec lui, mes beaux projets d'avenir.

D'un autre côté, j'espère que mon pawa ne va pas me faire faux bond, parce qu'en ce moment, quand je me projette un peu plus tard dans ma vie (pas trop fort non plus, on sait jamais, ça peut faire mal !), ça n'est jamais brillant. Je me demande même s'il y a quelque chose.

Procellus, ou l'anti-futur.

La vie, c'est trop d'la balle

Quand j'ai commencé à refaire la déco, chez moi, j'ai grandi un peu.
On profite du nouveau meuble pour faire un peu de ménage, on enlève les jouets Kinder de sur les étagères, pour les remplacer par des objets d'art (heureusement, une notion toute relative), on boit du café à midi, même si ça a mauvais goût, juste pour rester éveillé, on arrête de lire Spirou et Fantasio aux toilettes, à la place, on joue au Sudoku...

Tout ça pour arriver inexorablement à l'âge adulte.
Le moment où il faudra payer les factures, les impôts, avoir des responsabilités, faire des choix.

Alors, quand je me suis rendu compte de ce que ma nouvelle décoration impliquait, j'ai craqué.
Une rechute, si on veut.
Grandir ? Jamais !
A bas la honteuse dictature du temps !

Non seulement, j'ai acheté de la lessive B*nux (tcht-tcht, pas de marques !), pour avoir le jouet qui va avec, et parce que c'est la lessive qu'on utilisait quand j'étais petit et que du coup ça sent bon Goldorak et les Lucioles, mais en plus, j'ai acheté ça :


Le Dégraiss'Boy. Mon nouveau meilleur ami.
On le retourne, on lui appuie sur le ventre, et hop, il donne du liquide vaisselle !
Et je suis content, parce qu'il parait que "ça a vraiment été fait pour [moi] cet objet, les personnes qui achètent du liquide vaisselle n'ayant pas forcément envie qu'il soit distribué par un petit gros souriant."

Eh bien moi, si.

Procellus, ou une vaisselle toujours ludique.

Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas

Hier, j'ai vu mon père. Comme à chaque fois, il a fallu l'occuper presque toute l'après-midi. Cette fois, on a choisi l'option balade dans Paris, on a marché des Halles jusqu'à l'Arc de Triomphe, mais sans se taper la montée et la vue, parce que ça va quoi, on n'est pas des sales touristes non plus, tu nous as bien regardés ?

Avec toutes ces conneries, quand j'ai enfin pu le laisser, j'ai eu tout juste le temps de repasser chez moi, prendre mes affaires et filer au squash.
Après quarante minutes de tapage dans la baballe, à faire des câlins aux murs qui sont mes amis, et à me concentrer à mort (parce que sur le court où on jouait, les marquages sont bleus, de la même couleur que la balle, donc une fois sur deux, je ne la vois pas), j'avais perdu plusieurs litres (au moins) de sueur, et dépensé tout ce trop plein d'énergie que mon corps avait emmagasiné pour l'hiver qui approche, à grand renfort de rienfoutage.

Du coup, une fois arrivés à Ikea pour la nocturne du jeudi, j'étais un peu sur les rotules.
J'ai testé plein de fauteuils et de canapés. C'était bien. David épuisé, David heureux.

C'est sans doute à cause de mon état de fatigue que c'est arrivé.

Je n'avais presque rien acheté, j'en ai eu pour seize euros.
Comme il y avait du monde aux caisses, pendant qu'on faisait la queue j'ai machinalement sorti mon portefeuille, pour préparer la carte bleue et gagner ainsi un temps précieux, parce qu'il fallait encore dîner, et il commençait à faire faim.
Sans vraiment regarder, j'ai sorti ma carte du recoin où elle est normalement rangée. Ca m'a pris quelques instants pour me dire que ce que je tenais avait une drôle de consistance. J'ai vérifié que c'était bien ma carte. Et j'ai eu raison.

Sinon, j'aurais tendu un préservatif à la caissière.

Procellus, ou le paiement en nature.

Un temps pour tout


En ce moment, je m'ennuie, donc je déprime et je pense beaucoup à mon avenir. Celui que je n'ai pas, et pour lequel il faudrait que je trouve une solution fissa.

Et ce soir, j'ai soudain eu une idée. Si je pense à ça, c'est parce que j'en ai le temps.
Alors, une chose à faire : m'occuper.
J'ai déjà nettoyé tout ce qu'on pouvait nettoyer chez moi.
Je n'ai plus d'argent, je ne peux donc pas aller faire du cyber-shopping.
Mon meuble n'était pas en kit, je ne peux donc pas m'occuper avec ça. Pas grave.
De toute façon, think bigger, comme dirait Kevin Williams.

Si je refaisais la cuisine ?
J'ai un carrelage immonde au mur, mon petit tournevis et un marteau. Je peux changer la face du monde, avec mes outils. Et changer la face du monde je vais, en commençant par la cuisine.

J'ai de la chance, les carreaux s'en vont tout facilement.

Il faut juste que je fasse une pause, j'ai des courses à faire. Ce soir, Procellus reçoit à dîner.
Mais ça tombe bien, j'ai déjà enlevé les carreaux sur tout un pan de mur.

Je fais mes courses (en banlieue, un lundi, je déconseille, tout est fermé. Essayez donc d'acheter du provolone à Vincennes le lundi ! Vous rigolerez moins !).
Je fais à manger.
On dîne.

Et puis, une fois que l'hôte s'en retourne en sa demeure, je débarrasse la table, en bonne maîtresse de maison que j'ai appris à être.
Et c'est là que je me retrouve dans la cuisine. Avec le mur pas fini.

Je pose mes assiettes, et comme ça, là, pour essayer, je commence à nettoyer le mur, le poncer, le polir. A 23h30, il n'y a rien de bien à la télé, de toute façon. OUI, je suis prêt à rater Grey's Anatomy pour mon mur.
Quoi qu'il en soit, il est maintenant 1h35, les trous sont rebouchés, j'ai refait le joint d'étanchéité, il n'y a plus qu'à poser le papier-peint.

Quelqu'un sait où je peux en acheter, là maintenant ?

Procellus, ou l'hyperactivité nocturne.

I conjure thee by Barabbas, by Satanas, and the Devil


Mon esprit fébrile et torturé a échafaudé une théorie. Enfin, il a dû en échafauder plus d'une, en vingt-quatre ans, mais je n'aurais pas assez d'un blog pour parler de toutes.
Ma théorie (qui, en plus d'être brillante, est super originale, si si, vous allez voir), c'est que si la magie existe, ça n'est pas comme à la télé ou dans les livres. Pas de petites étincelles multicolores quand on jette un sort, pas d'orbing où on disparaît en laissant une traînée bleuâtre, pas d'yeux qui deviennent tout noirs quand on est possédé par un démon, ou de petits garçons en robe qui crient des sorts en pointant leur baguette.

Non, la magie, ce sont des petites choses de tous les jours, qui passent totalement inaperçues aux yeux du profane, et que l'esprit rationalise immédiatement. Les pouvoirs de divination deviennent des intuitions ou une psychose, on fabrique des potions avec du tilleul ou des racines (oui, c'est de la tisane et de la soupe, et alors ?!)...
Du coup, avec cette théorie, plus besoin de le voir pour le croire, puisque de toute façon, bah on peut pas le voir, eh !

En plus, je peux appliquer ma théorie aux maisons hantées. Pour qu'une maison soit hantée, pas besoin d'un fantôme qui agite ses chaînes en pleine nuit en psalmodiant des trucs en latin, de taches de sang mystérieuses qu'on ne peut pas nettoyer, ou d'horloge qui sonne treize coups.
Il suffit d'un ou deux phénomènes inexpliqués, et boum, on est dans la maison aux esprits.

Et comme ça, je peux dire que selon toute vraisemblance, mon appartement est hanté, ou habité par un poltergeist (ce qui, dans les faits, revient à peu près au même).
Prenez par exemple une pièce dans laquelle il n'y a aucune arrivée d'eau. Le salon, comme ça, au hasard. Une pièce parfaitement sèche, en temps normal.
Eh bien, dans mon salon (rien dans les mains, rien dans les poches !), au niveau de la télé, j'ai une fuite d'eau. Tadam !
Cindy ! The TV's leaking !

Ca ne peut pas venir de moi, j'ai bien vérifié là où j'ai mis la machine à laver, je n'ai rien inondé, tout est complètement sec. Et le mur à côté de la fuite l'est aussi, l'eau arrive donc du sol.
Non, ça n'est pas le chat qui s'est oublié, j'ai senti.
A mon avis, quelqu'un a été tué dans cette pièce, et on a coulé son corps dans le béton du plancher. Maintenant, son esprit pleure sur son triste sort, et il fait ça sur ma moquette.

Enfin.
Soit ça, soit mes voisins du dessous essayent de m'inonder avec leur bidet.

Procellus, à la recherche d'un exorciste.

Tu vas et tu viens

La première fois que je l'ai vu, je ne savais pas vraiment quoi en penser.
Rien, comme pour tous les autres. Il est là aujourd'hui, et demain il sera parti.
Ca m'a fait tout bizarre, et je n'ai pas fait attention à ce que je ressentais.
C'était la première fois.

Comment reconnaître quelque chose qu'on n'a jamais rencontré avant ? (Sans passer par le karma, vies antérieures, et autres conneries dans le genre).

Pourtant, il était là, le picotement. Tout comme on en parle dans les livres et à la télé !
C'était à la fois agréable et un peu douloureux.
Comme quand on gratte une piqûre de moustique : ça fait mal, et en même temps ça fait du bien.

Au début, j'étais un peu stressé.
On m'a dit que c'était normal, les deux vont souvent ensemble.

Il était là tout le temps. Tous les soirs, je m'endormais avec lui, en espérant qu'au petit matin, il serait parti, discret comme un chat.
Mais non. Il est de ceux qui s'accrochent.

Et puis, j'avais beau l'avoir dans la peau, un jour, j'ai décidé qu'il fallait qu'il me laisse tranquille. Qu'il arrête de me faire souffrir.
Et puis il faut dire qu'il est plutôt moche.
Alors, j'ai tout fait pour qu'il parte.
C'est à cette époque là que j'ai le plus souffert, je crois.

J'ai même cru que j'avais gagné, et que je ne le reverrais plus jamais.
David triomphe de toutes les batailles.

Et puis, hier, je l'ai ressenti, de nouveau, le picotement.
J'ai regardé dans la glace, et je l'ai vu, là, me narguant de sa laideur et de ma douleur.
Mon bouton de fièvre est revenu.

Aïeuh.

Mais cette fois, je suis prêt.

Procellus, ou béni soit l'Activir.

Je suis le seigneur du château


Pour cause de déménagement, et parce que j'ai une âme de bon samaritain qui me perdra (enfin, si tout le reste ne m'a pas perdu avant), quand on m'a demandé de baby-sitter le chat, le temps que les cartons libèrent l'espace vital, j'ai dit oui.

Oui à l'invasion des poils chez moi !
Oui au ramassage du caca à la pelle dans une caisse qui pue l'ammoniaque !
Oui au chat-démon qui peut aspirer ton âme d'un simple regard et t'envoyer dans les tréfonds de la douleur d'un simple coup de patte !

En fait, elle n'est pas si méchante. Au début, elle a passé tout son temps à se cacher derrière le canapé ou sous le lit, et à essayer de dormir dans la corbeille de fruits, qui est ce qui ressemble le plus à son ancien panier. Dommage, tu es trop grosse pour tenir là-dedans !
T'es cool toi, au moins tu vas pas me faire chier !

Ensuite, elle a commencé à s'habituer à son nouvel habitat (PROVISOIRE), et à son nouveau maître (PROVISOIRE) : elle me suit partout.
Du coup, je m'en moque bien qu'on ait un mois d'août horrible ma pauvre dame : il n'y a plus de soleil, mais j'ai remplacé mon ombre par un chat. Dès que je change de pièce, elle est collée à ma jambe, toute trottinante.
J'ai essayé de ruser (attention pour les plus lents d'entre-vous, c'est toute une technique, n'hésitez pas à me faire répéter si vous n'avez pas compris) : Si je sors d'une pièce très vite, et que je reviens à mon point de départ (ou que je vais dans une autre pièce) en courant en marche arrière, elle vient aussi.
Pas folle la guêpe chatte !

Du coup, ça pose quelques problèmes.
Par exemple, le fait qu'elle me suive partout, jusqu'aux toilettes, et qu'elle se frotte à mes jambes pendant que je suis... occupé. Du coup, je peux dois caresser le chat en chiant.
Ensuite, je crois qu'on va inverser les rôles : je vais lui demander de me masser les pieds pendant qu'elle est dans sa caisse, on va voir ce qu'elle en pense.

Non, vraiment, avoir un chat c'est amusant. Il faut être son esclave, et répondre dans l'instant, quand elle réclame des papouilles.
Même si à ce moment précis, on est déjà en train de se papouiller soi-même. Elle arrive, pose une papatte sur le rebord de la chaise, me regarde dans les yeux et fait de grands mouvements avec son autre patte, toutes griffes dehors, en direction de ma main. En poussant des petits meow ! plaintifs.
Ma main, qui est donc déjà occupée avec une des parties les plus sensibles de mon pauvre corps.
Donc, peur et fin de l'action.
J'ai juste le temps de ranger le dossier sur lequel je bossais que j'ai déjà la chatte sur les genoux, prête à recevoir ses calinoux.

Mais c'est pour ça qu'on l'aime.

Procellus, ou l'ami des animaux. De tous les animaux. Même s'il aimerait aussi retrouver son intimité perdue.

La dernière fois

C'est un concept que je ne supporte pas.
"Ce soir, c'est la dernière fois que je vais faire..."
"Aujourd'hui, c'est le dernier jour que l'on va passer à..."

Ca me le fait systématiquement, et en toutes circonstances.
En vacances, si ratées soient-elles (et croyez-moi, je suis un expert en vacances foirées), le dernier jour, ça fait toujours tout drôle.
En arrêtant un boulot, même si c'était a) un boulot chiant b) mal payé et c) que mes collègues étaient cons.

Une fois, j'avais failli y aller de ma petite larme, en regardant Loft Story, quand Benjamin annonçait aux candidats : "et ce soir, c'est la dernière fois que vous voyez vos familles ! (avant trois mois)".
Nooon, n'y allez pas, c'est la dernière fois !
Je suis trop sensible pour la télé-réalité.

Par contre, c'est rigolo, mais a posteriori, je n'en ai absolument rien à foutre.
"Tu te rends compte, on l'a vu, et après il est mort; ça a été la dernière fois qu'on le voyait..."
Quand la dernière fois est loin derrière, j'en rirais presque.

Mais quand j'en ai conscience, le petit autiste que je suis qui sommeille en moi se réveille, et commence à paniquer.
La dernière fois, ça veut dire qu'il va y avoir de l'inconnu. Là, droit devant.
Et l'on n'y peut rien.

Dernier jour de lycée, après on a le bac !
Dernier jour où on se voit, après je pars en vacances.
Déménagement, et la dernière soirée dans un appartement.

Procellus, ou l'éternité.

Ghost

Maman Procellus a l'habitude de le répéter : "ça fait TRENTE ANS que je voyage, TRENTE ans, et je n'ai jamais vu cela, JAMAIS !". Oui, maman Procellus, en colère, répète en criant certains mots.
Mais le fait est qu'elle voyage depuis environ trente ans. Depuis trois décennies, à chaque voyage, elle trouve des souvenirs à rapporter.

Et même si au fil des nombreux déménagements, on a réussi à en perdre, (ils sont bizarres, les déménageurs, s'ils ont piqué des souvenirs à ma mère... Mais bon ! Tant pis pour eux !) l'appartement s'est lentement rempli d'un nombre incalculable de coquillages peints, oiseaux en bois et autres babioles infectes.
Si bien que maintenant, tous les ans à la Noël, quand elle reçoit un brûle-parfum ou une lampe à huile, ça devient difficile de lui trouver une place sur les étagères.
Ou dans la bibliothèque.
Ou dans l'appartement.

En plus, depuis trente ans (TRENTE ANS !) que ma mère parcourt le monde, elle a fini par avoir un fils (sans rapport avec les voyages, enfin, je ne crois pas). Ben oui, ça arrive.
Et un petit enfant tout mimi comme moi, quand c'est à l'école, ça fait des ravissants dessins qu'il faut accrocher au frigo, des bracelets en macramé qu'il faut porter en toute occasion, et puis, quand ça part en classe de mer, ça revient avec un zouli cendrier en coquille saint-jacques, ou un galet à la forme rigolote...
Tout ça, c'est du bordel qui s'accumule et qu'on n'ose pas jeter.

Jusqu'à ce dramatique week-end d'août 2006, où il a été décidé qu'il fallait faire quelque chose, ça ne pouvait plus durer.
Et elle a tout jeté. Les souvenirs qu'elle avait rapportés. Les souvenirs qu'on lui avait rapportés. Les cadeaux qu'on lui a faits (Lampe à huile, Noël 1999, brûle-parfum Noël 2000, lampe à huile Noël 2001, brûle-parfum Noël 2001 -une bonne année, tiens !- etc.).

Et toutes mes créations originales pré-pubertaires ! Alors que je suis en train de devenir célèbre, et qu'un jour, toutes mes oeuvres vaudront une fortune !
Surtout qu'à une époque, j'étais très actif (comme quoi...), et afin de canaliser toute celle belle énergie, on m'avait inscrit (de force, le plus souvent) à la poterie, au théâtre, à l'atelier journalisme de l'école (ah, le nombre de voisins que j'ai pu racketter, à les obliger à acheter mon petit journal... C'était le bon temps...), au karaté...

Et là, sur le dessus du sac qui dans quelques minutes partira pour le local à poubelles, que vois-je ? Ma plus belle création (puisque la seule que j'ai terminée) de mon année de potier. Alors hop, ni une ni deux, je l'arrache au sac (Tu n'auras pas ce souvenir ! Il est mien et fait partie de ma vie ! Meurs, pourriture communiste !), je la mets avec mes petites affaires, et je la rapporte dans ma maison. Non mais !
Ma poterie à la poubelle. Non mais je crois que je rêve !

Ensuite, dans quelques années, j'en aurai sûrement marre, moi aussi, de cette horreur, et je la jetterai, fin de l'histoire.

Mais en attendant, cet objet peu commun que vous ne verrez pas chez tout le monde sera du plus bel effet, sur mon nouveau meuble d'adulte affamé de décoration.
Voyez plutôt.


Procellus, ou toutes les excuses sont bonnes pour exposer ses colliers de nouilles.