Ah, si j'étais...

Si je devais tuer quelqu'un (on ne sait jamais ce que la vie peut réserver), une seule personne, je me ferais passer pour un tueur en série.
J'ai assez regardé Navarro, lu Mary Higgins Clark et joué au Cluedo pour arriver à la conclusion que c'est la meilleure solution.

Je choisirais des inconnus, au hasard, qui aient des points communs avec ma future victime (des traits physiques, ou dans le boulot, ou je sais pas, on verra). Je commencerais par en tuer un ou deux, avant d'arriver au bon.
Comme ça, hop, je cache l'arbre dans la forêt. On ne me soupçonnera jamais d'être un tueur en série (bien sûr, j'aurai effacé ce post, d'ici là, duh !), et je n'aurai pas de raisons d'être soupçonné du vrai meurtre. Vu que ça sera l'oeuvre d'un serial killer, héhéhé.

A chaque meurtre, je laisse une carte de visite, ou un truc dans le genre, en changeant mon écriture et en faisant quelques fautes d'orthographe que je ne ferais pas normalement (Omar m'a tuer), histoire de m'innocenter si on me retrouve et qu'on compare les cartes avec des trucs que j'ai déjà écrit.

Ensuite, j'en tue encore un ou deux (ça serait louche d'arrêter là, et puis ça serait bête, maintenant que je commence à maîtriser le sujet), et je disparais, je vais refaire ma vie à l'étranger pour échapper à cette tragédie qui vient de frapper.
Pas vu, pas pris.

Dans l'éventualité (peu probable, mais à envisager) où on remonterait quand même jusqu'à moi (parce que c'est ça qui perd les meurtriers, à la télé, ils n'envisagent jamais de plan de secours, les cons), et où je me retrouverais le dos au mur, il faudrait penser à brouiller les pistes quant à ma fuite. Le meilleur moyen serait de "perdre" (oups, bêtise !) mon portefeuille dans le RER, avec ma carte bleue et son code bien en évidence.
Quelqu'un le trouverait, et se servirait de ma carte loin, bien loin de l'endroit où je veux aller (note to self: penser à perdre le portefeuille dans un RER qui ne va pas au même endroit que moi).
Le temps qu'ils comprennent que ça n'est pas moi qui ai utilisé la carte, je serais loin, et libre.

Procellus, ou le crime parfait.