Un temps pour tout
En ce moment, je m'ennuie, donc je déprime et je pense beaucoup à mon avenir. Celui que je n'ai pas, et pour lequel il faudrait que je trouve une solution fissa.
Et ce soir, j'ai soudain eu une idée. Si je pense à ça, c'est parce que j'en ai le temps.
Alors, une chose à faire : m'occuper.
J'ai déjà nettoyé tout ce qu'on pouvait nettoyer chez moi.
Je n'ai plus d'argent, je ne peux donc pas aller faire du cyber-shopping.
Mon meuble n'était pas en kit, je ne peux donc pas m'occuper avec ça. Pas grave.
De toute façon, think bigger, comme dirait Kevin Williams.
Si je refaisais la cuisine ?
J'ai un carrelage immonde au mur, mon petit tournevis et un marteau. Je peux changer la face du monde, avec mes outils. Et changer la face du monde je vais, en commençant par la cuisine.
J'ai de la chance, les carreaux s'en vont tout facilement.
Il faut juste que je fasse une pause, j'ai des courses à faire. Ce soir, Procellus reçoit à dîner.
Mais ça tombe bien, j'ai déjà enlevé les carreaux sur tout un pan de mur.
Je fais mes courses (en banlieue, un lundi, je déconseille, tout est fermé. Essayez donc d'acheter du provolone à Vincennes le lundi ! Vous rigolerez moins !).
Je fais à manger.
On dîne.
Et puis, une fois que l'hôte s'en retourne en sa demeure, je débarrasse la table, en bonne maîtresse de maison que j'ai appris à être.
Et c'est là que je me retrouve dans la cuisine. Avec le mur pas fini.
Je pose mes assiettes, et comme ça, là, pour essayer, je commence à nettoyer le mur, le poncer, le polir. A 23h30, il n'y a rien de bien à la télé, de toute façon. OUI, je suis prêt à rater Grey's Anatomy pour mon mur.
Quoi qu'il en soit, il est maintenant 1h35, les trous sont rebouchés, j'ai refait le joint d'étanchéité, il n'y a plus qu'à poser le papier-peint.
Quelqu'un sait où je peux en acheter, là maintenant ?
Procellus, ou l'hyperactivité nocturne.