Tu vas et tu viens

La première fois que je l'ai vu, je ne savais pas vraiment quoi en penser.
Rien, comme pour tous les autres. Il est là aujourd'hui, et demain il sera parti.
Ca m'a fait tout bizarre, et je n'ai pas fait attention à ce que je ressentais.
C'était la première fois.

Comment reconnaître quelque chose qu'on n'a jamais rencontré avant ? (Sans passer par le karma, vies antérieures, et autres conneries dans le genre).

Pourtant, il était là, le picotement. Tout comme on en parle dans les livres et à la télé !
C'était à la fois agréable et un peu douloureux.
Comme quand on gratte une piqûre de moustique : ça fait mal, et en même temps ça fait du bien.

Au début, j'étais un peu stressé.
On m'a dit que c'était normal, les deux vont souvent ensemble.

Il était là tout le temps. Tous les soirs, je m'endormais avec lui, en espérant qu'au petit matin, il serait parti, discret comme un chat.
Mais non. Il est de ceux qui s'accrochent.

Et puis, j'avais beau l'avoir dans la peau, un jour, j'ai décidé qu'il fallait qu'il me laisse tranquille. Qu'il arrête de me faire souffrir.
Et puis il faut dire qu'il est plutôt moche.
Alors, j'ai tout fait pour qu'il parte.
C'est à cette époque là que j'ai le plus souffert, je crois.

J'ai même cru que j'avais gagné, et que je ne le reverrais plus jamais.
David triomphe de toutes les batailles.

Et puis, hier, je l'ai ressenti, de nouveau, le picotement.
J'ai regardé dans la glace, et je l'ai vu, là, me narguant de sa laideur et de ma douleur.
Mon bouton de fièvre est revenu.

Aïeuh.

Mais cette fois, je suis prêt.

Procellus, ou béni soit l'Activir.