Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas
Hier, j'ai vu mon père. Comme à chaque fois, il a fallu l'occuper presque toute l'après-midi. Cette fois, on a choisi l'option balade dans Paris, on a marché des Halles jusqu'à l'Arc de Triomphe, mais sans se taper la montée et la vue, parce que ça va quoi, on n'est pas des sales touristes non plus, tu nous as bien regardés ?
Avec toutes ces conneries, quand j'ai enfin pu le laisser, j'ai eu tout juste le temps de repasser chez moi, prendre mes affaires et filer au squash.
Après quarante minutes de tapage dans la baballe, à faire des câlins aux murs qui sont mes amis, et à me concentrer à mort (parce que sur le court où on jouait, les marquages sont bleus, de la même couleur que la balle, donc une fois sur deux, je ne la vois pas), j'avais perdu plusieurs litres (au moins) de sueur, et dépensé tout ce trop plein d'énergie que mon corps avait emmagasiné pour l'hiver qui approche, à grand renfort de rienfoutage.
Du coup, une fois arrivés à Ikea pour la nocturne du jeudi, j'étais un peu sur les rotules.
J'ai testé plein de fauteuils et de canapés. C'était bien. David épuisé, David heureux.
C'est sans doute à cause de mon état de fatigue que c'est arrivé.
Je n'avais presque rien acheté, j'en ai eu pour seize euros.
Comme il y avait du monde aux caisses, pendant qu'on faisait la queue j'ai machinalement sorti mon portefeuille, pour préparer la carte bleue et gagner ainsi un temps précieux, parce qu'il fallait encore dîner, et il commençait à faire faim.
Sans vraiment regarder, j'ai sorti ma carte du recoin où elle est normalement rangée. Ca m'a pris quelques instants pour me dire que ce que je tenais avait une drôle de consistance. J'ai vérifié que c'était bien ma carte. Et j'ai eu raison.
Sinon, j'aurais tendu un préservatif à la caissière.
Procellus, ou le paiement en nature.