Slap me with a splintered ruler
J'aime me faire du mal. La preuve, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps devant Le Secret de Térabithia, je me suis acheté le bouquin. Déjà, se remettre à la lecture au bout de presque un an, c'est pas facile. J'ai promené le livre dans mon sac pendant une bonne semaine avant de l'ouvrir. Et encore, si la batterie de l'iPod n'était pas lâchement morte dans le métro, je ne sais pas si j'aurais attaqué.
J'ai commencé par lire un peu ce qu'il disaient sur l'auteur, et ça m'a fait tout bizarre, parce que d'après le résumé de ses autres livres, c'est l'équivalent américaine de la comtesse de Ségur, elle n'écrit que des belles histoires pour les petites filles qui ont encore des papillons dans les yeux. Bon, ben c'est pas grave, je vais lire un livre pour gamines, y'a pas de honte à ça hein...
Non, la honte elle est arrivée plus tard. J'ai commencé à lire, le chapitre 1, jusqu'ici tout va bien. Comme le film est encore récent dans ma tête et apparemment très fidèle au bouquin, je visualise tout ce qu'elle dit.
Je visualise tellement que je commence à me remémorer la fin. Et je sens un pincement dans mon petit coeur, au premier chapitre. Pas parce que le livre est triste, non, Jess est en train de prendre son petit déjeuner. Non, là je suis triste 100 pages à l'avance, par anticipation.
Je ne suis donc pas capable de lire un livre du niveau des Malheurs de Sophie sans avoir envie d'y aller de ma larmichette. Mais je vais tenir bon, et bientôt, oh oui, bientôt, je serai fort et j'attaquerai le chapitre 2. Les yeux secs, with a stiff upper lip.
Procellus, réveille la guimauve à l'intérieur de toi.