Et pour le pire
Du côté de ma mère, il y a pas mal de famille : mes grands-parents maternels ont / avaient (ben ouais, ça commence à mourir hein...) plein de frères et sœurs, qui ont fait plein d'enfants, comme mon oncle et ma tante qui ont pondu cinq filles, du coup c'est un peu compliqué de se souvenir qui est qui, quand on raconte des histoires :
Du côté de mon père, c'est plus simple. Sa famille n'était pas très étendue, et presque personne n'a fait d'enfants, c'est limite lui le plus fertile de la tribu. Du coup, les histoires de famille avec Papaprocellus, ça donne un peu ça :
Et voilà, on a fait le tour des gens qu'on connaissait ! Enfin non, c'est pas vrai. Parce que mon père avait un cousin, qui a fait deux enfants : Martin et Martine (non, ils ne s'appellent pas vraiment comme ça). Alors du coup, c'est... euh... mes cousins ? Cousins au deuxième degré ? Bref, on s'en fout.
Parce que quoi qu'ils soient, je ne les ai jamais vraiment beaucoup vus : je me souviens vaguement qu'on leur rendait visite de temps en temps quand j'étais petit, qu'ils essayaient d'être gentils avec moi en me passant mon 33 tours des meilleurs génériques de dessins animés (Mimi Cracra, Bibifoc...), mais que je voulais jamais y aller, c'était à la campagne (encore pire que la campagne, la Creuse), berk, et même que leur chat m'avait griffé, une fois.
Alors fatalement, ainsi va la vie bla bla bla, un jour on a fini par se perdre de vue (ah quand même !). Et quinze ans plus tard, le jour où j'ai réussi à m'enfuir de chez ma mère pour vivre la grande et belle aventure de l'indépendance, en plein dans la capitale, ouah !, j'ai appris qu'ils habitaient à cinq minutes de mon nouveau chez moi. Du coup, on a essayé de se voir une fois ou deux, salut, je suis ton "cousin" (moi j'y crois pas trop à cette histoire de cousins), on s'est pas vus depuis quinze ans, ça va, ouais et toi, bah ça va. Comme je ne suis pas très liant, on n'a pas vraiment donné suite.
Et cinq ou six ans plus tard, alors que je bossais tranquillement à Happy Time, sur qui je suis tombé ? Leur môman, que j'ai reconnue tout de suite ! Oh que le monde est petit ! Enfin pas tant que ça, parce qu'Happy Time en journée, c'est un peu le repère secret de toutes les vieilles Parisiennes. C'était chouette de la revoir, surtout qu'elle en a profité pour m'annoncer que Martin se mariait, et que j'étais cordialement invité.
Papaprocellus m'en a parlé le soir même, qu'il fallait absolument que je vienne, quand même, le mariage de Martin ! Allez David, ça sera le week-end du quinze août, tu viens ! Euh... Mais y'a des chances que ça soit chiant, non ? Comme ça ne me disait pas grand chose, d'aller au mariage de quelqu'un que je ne connais pas, dans la Creuse (!!!), en amoureux avec mon père, j'ai rusé. J'ai menti que jamais ils ne me laisseraient prendre des vacances à cette période, quand même papa, tu te rends pas compte, le mois d'août ! La plus grosse période de l'année ! En plus on avait des dates précises pour poser les vacances, là je m'y prends trop tard, jamais ils n'accepteront ! Évidemment, ils auraient accepté.
Et hier soir, comme je le voyais pour dîner, il m'en a reparlé :
- Vendredi.
- Bon alors c'est ça, je pars le vendredi, et je reviens le samedi soir.
Comme je suis plutôt vif, et que j'ai été nourri à grands coups de Quatre Mariages et un Enterrement, j'ai tout de suite tiqué.
C'est là que mon univers a basculé.
Argl. Je risque donc d'être obligé de me taper le mariage chiant de parfaits inconnus qui célèbrent encore les fiançailles (non mais franchement, de nos jours, qui fête encore les fiançailles ?), dans la Creuse, avec mon père.
Tout est à refaire.