Dans ma boîte

Aujourd'hui, en revenant de courses, j'ai pris mon courrier.The End.

Non, je rigole, ha ha, sacré déconneur ce David, hein !

Donc, j'ai pris mon courrier, et je me suis dirigé d'un pas décidé vers l'ascenseur. Ô surprise, un voisin que je ne connais pas me le gardait bien au chaud. Vite vite, j'arrive, merci monsieur !

Je n'ai pas bien vu en rentrant, mais il m'a semblé qu'il est plutôt mignon. C'est là que mon éducation Breevandekampienne est venue tout flinguer. En petit garçon modèle (genre), on m'a bien appris que c'était maaal de montrer du doigt, et aussi de fixer les gens, donc je n'ai pas tellement pu le dévisager pour vérifier.

Alors il a bien fallu se donner une contenance, surtout que si je le regarde une deuxième fois, je risque de me rendre compte qu'en fait il est moche, ou pire, quelconque, et ma vie sera foutue et je n'aurai plus qu'à arracher les fils électriques de mon lustre pour me pendre avec.

Bien évidemment, j'habite au troisième, alors tout ça s'est passé super vite. J'ai donc réagi à l'instinct. Comment faire pour avoir l'air à l'aise et distant donc désirable, face au voisin potentiellement mignon ?

Je sais, je vais ouvrir mon courrier ! Alors ça c'est le catalogue Carrefour, ça s'ouvre pas, ça c'est un prospectus, ça c'est les DVD de la Bande à Picsou que j'avais commandés, je vais éviter, y'a quand même mieux pour faire bonne impression... Je vais ouvrir cette mystérieuse enveloppe kraft à l'allure officielle, en plus je me demande ce que ça peut bien être, ho ho ho, quel suspense dans ma vie de tous les jours !

D'un geste vif et énergique, j'utilise ma clef comme ouvre-lettres. Je crois que j'aurais difficilement pu être mieux inspiré.

C'était le catalogue IEM.