Je peux peindre en mille couleurs l'air du vent (1/2)

Il y a deux semaines, pendant que je convalescençais de ma gencive, j'ai décidé de repeindre ma chambre. Et aujourd'hui, assez d'eau a coulé sous ce pont, je peux enfin en parler le cœur léger, ça a arrêté d'être douloureux de mentionner ces terribles évènements. Pourtant tout avait bien commencé, un peu comme dans les pires films d'horreur. Sur trois murs (le quatrième c'est une grande porte-fenêtre, et on ne repeint pas le verre, c'est pas beau), le plan était le suivant : un mur en marron (enfin, "taupe", marron ça n'existe pas en déco), un autre en plus clair, et le troisième en presque blanc.

Pour le mur taupe, ça s'est bien passé. J'avais repéré la couleur sur une assiette dans une boutique, j'ai bien aimé, j'ai pas eu trop de mal à la retrouver sur un des nombreux pots de Castorama. Les vrais soucis ont commencé avec le deuxième mur : j'avais pas d'idée précise de ce que je voulais, seulement que ça devait "faire la liaison entre taupe et blanc", je comptais me décider devant les pots et les nuanciers, comme ça allait être facile et rigolo !

Mais une fois devant le rayon, je me suis rendu compte à quel point j'avais été naïf de croire ça, pauvre petite oie blanche ! Une cinquantaine de pots sur un immense pan de mur. Avec que des déclinaisons du marron clair : sable, sable mouillé, cassonnade, lin, papyrus, chiure de mouche, boue séchée etc. Euuuh... Laquelle je prends ? Surtout qu'au bout d'un moment, toutes les couleurs se mélangent, et sur chaque pot, tout ce que je voyais c'était l'espèce de même beigeasse. Trop de choix tue.

J'en ai pris plusieurs qui avaient l'air de correspondre à ce que je voulais (sans être vraiment sûr de ce que je voulais, certains diront que c'était mon erreur), et je les ai mis à côté de Taupe, en imaginant que chaque couvercle était une représentation miniature d'un mur de ma chambre. J'en ai trouvé un qui faisait bien. On prend le rouleau, la bâche pour protéger par terre, et direction la caisse.

Ensuite, je suis rentré chez moi, et je me suis mis au travail.