La fin de ma fin

Je sais pas si vous êtes au courant, mais en ce moment je me traîne une gastro de sa mère la pute.Oui, ça fait cinq jours que ça dure, je déteste faire les choses à moitié.

L'avantage quand on est malade, c'est qu'on peut régresser à mort, on a le droit, on est souffrant ! Comme ça, j'ai pu passer trois jours vautré dans le canapé à me goinfrer de Picsou Mag' et autres Pif Gadget, même que c'était bien. Ca a été un peu la honte à la librairie, surtout qu'ils avaient pas de sac, donc j'ai dû emprunter un gosse (faudra penser à le rapporter) depuis la sortie de l'école jusqu'à chez moi, pour faire croire que c'était pour lui.

Quand on est malade, c'est aussi l'occasion de se faire dorloter par ses parents. Mais bon comme je suis indépendant et contagieux (surtout), ça s'est fait par téléphone.

Avec Mamanprocellus, ça a été tout en cajolades et en bons conseils, "oh mon pauvre lapinou en sucre, je suis désolée, tu sais ça ira mieux demain...". Avec Papaprocellus, c'était plus viril, et toujours la petite pointe de reproche voilée : "ah, une gastro ? C'est parce que tu ne t'es pas lavé les mains (nananère) !".

Et Mamanprocellus a aussi eu cette petite phrase, comme quoi avec les maladies virales, on ne commence à vraiment guérir qu'à partir du moment où on a contaminé quelqu'un d'autre.

Alors j'ai mis en pratique tout ce qu'ils m'ont dit. Hier, je suis allé à la piscine.

Ca m'a coûté trois euros, mais j'ai consciencieusement léché toutes les poignées des cabines et les portes des casiers, en me disant que ça serait bien le diable que personne aille se mettre les mains à la bouche après avoir ouvert une de ces portes.

Ben c'est drôlement efficace, parce que moi, ça va déjà beaucoup mieux.