Happy Time : la fin d'une époque
À l'origine, j'avais -assez brillamment, il faut bien le dire- emprunté le nom d'Happy Time à l'univers de Dead Like Me. Happy Time, la boîte d'intérim où George finit par se résigner à aller travailler, en se disant bien que c'est une situation temporaire, elle y va parce qu'il faut bien bosser pour rentrer dans le moule et donner le change. Je trouvais le parallèle assez... parallèle, ça soulignait bien le côté provisoire de ce boulot alimentaire et occupatoire.
Bien sûr, je pourrais dire que nous deux ça n'a rien à voir, moi je n'ai pas de chef à moitié folle qui passe tout son temps libre à s'exhiber devant sa webcam, mais ça serait mentir, je ne connais rien de la vie de personne en dehors du boulot (et c'est aussi bien comme ça). Mais ça avait un petit côté désespéré d'appeler ma boîte Happy Time, parce qu'au fur et à mesure des épisodes, ça devient bien plus que de l'intérim pour George. Elle fait son nid au sein de l'entreprise, et on finit par se rendre compte qu'elle ne partira ja-mais. Ouh la menteuse !
Et ça, il n'en est pas question, Happy Time ne sera pas mon tombeau, je vais pas m'encroûter dans ce job merdique de sa mère la pute, je vais passer le CAPES (et mourir), devenir prof (et mourir), ou un truc dans le genre, peut-être plus triste qu'Happy Time, mais dont je pourrai parler la tête haute.
Alors hier, au bout d'un an dans les murs, pour me rassurer, me remettre les idées en place et bien me souvenir que je ne suis là que en attendant, ça n'est pas un vrai boulot, j'ai fait quelque chose que j'avais envie de faire depuis longtemps (dès le jour où je suis revenu, même si je n'osais pas le dire) : je suis allé réclamer un poste un peu plus mieux. Une promotion, quoi. Parce que c'est ce qu'on fait, quand on n'a pas l'intention de rester dans une boîte, non ? Non.