Emma


Parce que je ne regardais pas la Star'Ac l'année où elle y était, et je l'ai donc découverte sans rien connaître de son attachante personnalité (sauf ce que je lisais dans la presse spécialisée).

Parce que d'ailleurs, elle n'a jamais fait la Star Academy, c'est marqué sur son site, elle n'a fait "qu'une concession pour passer de l'ombre à la lumière" (c'est Mylène qui a écrit la bio).

Parce que si elle avait gagné la Star'Ac, émission à laquelle elle n'a d'ailleurs JAMAIS participé, elle chanterait peut-être aujourd'hui qu'elle est Emma Ohwo !, et ça, non, vraiment, ça va aller.

Parce que du coup, elle peut chanter les textes qu'elle a écrits.
Et dans ses paroles, quand elle tient une sonorité, elle ne la lâche plus : "Je rumine mes idées noires / Quand tu pars tu m'ranges au placard / Et je m'invente des histoires / Dans mon isoloir / Où tu viens jamais me voir", admirez la richesse de la rime, merci.

Parce qu'elle peut dire "queue", "entre les jambes" et "crache" dans une chanson sans que ça n'ait rien de vulgos ou sexuel, c'est beau l'amour et la candeur, on dirait une poupée.

Parce qu'elle fait partie de la génération Avril Lavigne, Kelly Clarkson et toutes ces rebelles aux cheveux propres et au brushing impeccable, qui font comme si elles voulaient tout casser mais en fait elles le font pas, c'est pour rire, parce que tout casser, c'est pas bien, ça abîme le vernis à ongles et ça fait peur aux mamans.

Parce que maintenant, c'est une artiste reconnue, qui fait des duos avec Eskobar (eh, quand même !), et qui chante avec Kyo pour dire que le SIDA c'est mal.

Parce qu'elle se targue d'être influencée par PJ Harvey et Alanis Morissette, et ça se voit trop, Emma, elle chante avec des guitares éléctriques, et elle écrit "des bulles dans les bulldozers / (...) / une larme sur leur blood mobile", et si ça veut rien dire, ça veut sûrement dire que c'est profond.

Parce que pour et malgré toutes ces raisons, vendredi, j'y serai.

Procellus, ou la groupie de l'académicienne.