Tistou les pouces verts

En septembre, j'ai décidé qu'il était temps de décorer mon balcon. Je suis donc allé chez ma mère, mis ma tenue de ninja et piqué un bout de son lierre, parce que le lierre, ça a l'air de demander un entretien assez simple : aux dires de Mamanprocellus, grande jardinière devant l'Eternel : "ça résiste à tout".

Justement, je suis prêt à lui faire tout subir, on devrait bien s'entendre. J'ai quand même réussi à tuer toutes les plantes qui sont passées entre mes mains, même celles dont les beaux vendeurs de chez Truffaut m'assuraient qu'elles correspondaient tout à fait à ce que mon appartement fournit en lumière.

J'ai donc récupéré un grand pot ayant appartenu à une autre plante ("bonjour petit lierre, ça ne t'ennuie pas de dormir dans le lit d'un mort ?"), vidé un sac de terreau que j'avais et qui ne me servait à rien (je n'ai jamais eu le temps de rempoter quoi que ce soit, du coup...), et schloumf, j'y ai introduit mon lierre. Il a perdu une ou deux feuilles (quand même...), mais ma mère avait raison : ça résiste à tout. Je ne l'arrose presque jamais, quand je le fais, je le noie, mais il ne dit rien et reste bien vert.
Cha ch'est bien mon p'tit lierre, ch'est une bonne plante cha !

Maintenant, s'il pouvait se décider à pousser, par contre... J'ai tout essayé ("Alors, comme ça, il paraît que tu résistes à tout ? On va voir...") : de l'engrais (beaucoup d'engrais), des sachets de thé, j'ai même failli acheter du purin en ligne. Mais rien n'y fait. Depuis que je l'ai, il a cette taille ridicule.

Si ça se trouve, j'ai réussi à piquer une espèce de lierre qui ne grandit pas. Mais il est vivant ! It's ALIVE !!!