Ca n'arrive pas qu'à la télé
Et merde. Là, sur le quai du métro, un ancien plan cul Happy Timien que j'évite consciencieusement, maintenant qu'on a consommé, parce que tout ce qu'il me veut, c'est remettre le couvert (et je le comprends). Je dis pas que ça n'avait rien d'agréable, mais bon ça va aller, on a joué à touche-pipi une fois, on va passer à autre chose maintenant garçon, ok ? Le magasin est assez grand pour que j'arrive à ne pas le croiser souvent, mais là sur le quai, c'est déjà plus délicat. Surtout que je l'ai regardé, il m'a regardé, c'est difficile de faire genre "ah bah je t'avais vu, je me suis pas arrêté !". Alors je pourrais le laisser en tête de train et poursuivre mon petit bonhomme de chemin jusqu'au bout de la station, mais vu qu'on va prendre le même métro et que maintenant sur la ligne 1 il n'y a plus qu'un seul grand wagon, je repère immédiatement la faille dans mon plan.
Alors je prends le taureau par les cornes. Plop, plop, j'enlève les écouteurs, et je vais lui dire bonjour :
- Salut, ouais ouais, (pas assez longtemps, si on me demande mon avis, mais) ça va.
- Ah tiens ? Qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ?
- ??? Euh, bah rien euh d'abord pourquoi ?
- Ah... C'est peut-être ça alors... Faut que tu les coupes non ? Ou que tu mettes du gel ou quelque chose, au moins ?
- ...
- ...
- Je vais y aller je crois. Oui, c'est ça. Je vais te trancher la carotide d'un coup de dents, et je vais y aller.
Alors pour la suite, n'oubliez pas : les plans cul du travail, c'est des gens comme les autres, avec leur sensibilité et tout, donc il faut les traiter avec respect, parce que sinon ils vous diront plein de choses pas gentilles (et presque pas forcément vraies) sur votre coupe de cheveux, pour se venger, si si.