Comment je suis devenu un Super Sayan qui fait peur

Ce matin en partant, j'ai mis un tee-shirt blanc qui met bien mes pectoraux en valeur. I'm a sexy bitch, aren't I ?

Je me suis passé la langue sur les lèvres, devant le miroir, et j'en ai eu une petite grosse érection.

Le temps que ça se calme, je me suis mis un peu de gel dans les cheveux. J'ai des épis qui n'en font qu'à leur tête -même avec du Fixation Béton (CMB)-, mais là au moins on a l'impression que c'est fait exprès, même mon petit tourbillon sur le front fait staïle. Il est bien mon gel, parce que si on se foire (ce qui m'arrive rarement, mais supposons), ou si on doit se recoiffer en vitesse en cours de journée, il suffit d'un peu d'eau pour lui donner une nouvelle jeunesse. Ca ne le rince pas, ça le renforce. Et là, du premier coup, j'ai réussi à me donner -comme à chaque fois- une coiffure faussement négligée / saut du lit du plus bel effet. D'ailleurs, pas un jour ne s'écoule sans qu'on m'arrête dans la rue pour me complimenter sur mes ch'feux.

Comme il pleuvait (et qu'il caille sa mère la pute), j'ai mis ma veste qui, avant de couvrir mes épaules musclées, servait d'enveloppe corporelle à un buffle. Jusqu'au jour où il s'est rendu compte qu'il serait beaucoup plus heureux si je la portais -et il a eu raison, parce que quand les passants ne s'esbaudissent pas devant ma coupe, c'est qu'ils me disent à quel point mon cuir me va bien.

Je n'ai pas sorti mon parapluie de mon sac, même pour marcher dix minutes sous une pluie battante : n'étant pas en sucre, il est peu probable que je me dissolve en chemin.

L'eau ruisselait quelque peu sur mes traits réguliers, mais pas trop, parce que mes cheveux sont faits de sphaigne, ils peuvent retenir vingt fois leur volume en eau.

En arrivant à Happy Time, je me suis passé, dans un geste très Leonardo DiCaprioien, la main dans les cheveux.

Ensuite ils ont séché, dans la position où quinze litres d'eau et de gel les avaient laissés.