Butterflies instead (1/3)

Quand j'étais petit, la pharmacie de Papaprocellus était dans un centre commercial de banlieue. Un centre commercial Euromarché -aujourd'hui, elle n'a pas bougé, mais les choses ont changé et le centre s'appelle Carrefour, woah, ça vous défrise hein ?Enfin bon.

À la glorieuse époque d'Euromarché (autant dire que ça nous ramène pas mal d'années en arrière), ils avaient essayé de sortir une mascotte : le non moins glorieux Eurotoutou, un euh... un chien de race inconnue. Ils l'avaient décliné sous plein de formes : il y avait les bonbons (même que monsieur Euromarché il avait voulu être gentil et il m'en avait donné plein de paquets, alors qu'en fait ils étaient trop gros et ils donnaient la gerbe), la bande dessinée... Ah, la bande dessinée Eurotoutou, un grand moment de littérature ! Dans celle que j'avais lue (et dont je me souviens), Eurotoutou escaladait courageusement un pic enneigé, bravait mille morts armé de son seul piolet, et arrivé au sommet, il était tout joyeux à en mouiller sa culotte, parce qu'en fait il venait d'atteindre le rayon des surgelés dans son Euromarché. ... Trop fort, Eurotoutou.

Et puis il y avait la peluche Eurotoutou. Un gros chien de cinquante centimètres avec une écharpe rouge et bleue, qui a rapidement trouvé sa place comme attrape poussière dans un placard chez Papaprocellus.

Contre toute attente et malgré ce monumental coup de pub (bonbons + BD + peluche, le trio qui tue), Euromarché fut racheté par Carrefour peu de temps après, et Eurotoutou disparut en même temps.