Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! (3/3)

À la fin de [la chose qui se passait pendant ce temps et dont je ne saurai jamais rien], j'étais plutôt satisfait de moi. En bon gaucher qui étale le feutre sur le papier glacé au fur et à mesure qu'il écrit, et fait des ratures parce qu'il n'a que sept ans, j'avais complètement ruiné le calendrier.Mais au moins, j'avais fait comme les grands, j'avais noté des trucs sur mon agenda, ouah, ça y est, j'suis un adulte, je vois pas pourquoi ils se plaignent tout le temps, c'est sympa d'être grand !

Et puis, le monsieur qui animait la J'zbeuh a commencé à parler. Deuxième partie de la journée : on va retracer le déroulement de la révolution Française. Pour ça, on va prendre notre calendrier spécial révolution et marquer les évènements dans les cases.

Et monsieur J'zbeuh et la maîtresse se sont baladés dans le préau, pour regarder comment chacun s'en sortait.

Dix-huit ans après, je me souviens encore de comment j'ai fait dans mon froc en les voyant s'approcher, et de la honte de ma vie au moment où ils ont regardé mon pourtant si joli calendrier.

Procellus, ou des traumatismes si profonds...