Comme un dimanche

Hier matin, une fois bien réveillé, je suis parti à la piscine. C'était bizarre, sur le chemin j'ai remarqué que les arbres commençaient déjà à faire des fleurs, alors qu'on n'est même pas encore au printemps, nan mais où va le monde hein franchement ?

Arrivé à la piscine, c'était chouette, y'avait pas encore trop de monde, juste la vieille qui est tout le temps là et qui avance à deux à l'heure en faisant chier tout le bassin, mais c'est pas grave, on la double.
Alors j'ai commencé à nager, et j'ai été aspiré dans un univers parallèle aquatique (paratique, ou aquarelle, donc), où j'ai dû délivrer un peuple de sirènes du joug tyrannique des poulpes maléfiques. Ca a été dur, surtout au niveau de la respiration, parce que j'ai pas de branchies, alors forcément, ça aide pas. Mais je me suis débrouillé, je vous en dis pas plus, juste que ça impliquait de vider des boyaux de poulpe pour en faire un tuba, sale affaire, brrr.

Les sirènes ont voulu faire une fête en mon honneur, mais je suis rentré chez moi prendre une douche, parce que sinon je puais le chlore, et c'est agréable pour personne, on est bien d'accord, merci.

Après ça, je suis sorti me balader un peu, pour me changer les idées, et là un dragon est venu me supplier de venir aider le prince d'un pays lointain, aux prises avec une malédiction ancestrale, ou un complot pour le tuer et lui piquer son trône, ou les deux, je sais pas j'ai pas tout compris.

J'y suis allé, j'ai combattu une armée de squelettes, des goules et un temple antique qui s'est effondré sur moi. Cette fois-ci, pas de problème de branchies, mais du sable plein les yeux, je sais pas lequel je préfère...
Le prince a voulu que je reste un peu pour qu'on puisse faire l'amour comme des sauvages, et comme cette fois-ci je ne sentais pas le chlore et que je n'aime pas décevoir, j'ai dit pourquoi pas.
C'était sympa.

Après je suis rentré, j'ai essayé de chatter un peu, de jouer aux Sims, de m'intéresser à Warcraft ou de regarder Lara Croft : Le berceau de la vie, mais le problème quand on mène une vie comme la mienne, c'est que les loisirs paraissent bien fades, comparés au quotidien.

Procellus, ou dur dur d'être un héros.