La Petite Sirène II : Retour à l'océan

Je n'avais pas revu La Petite Sirène depuis sa sortie en salles, en 1989. A l'époque, je me souviens que j'avais adoré, même que avec mes cousines, en revenant du ciné, on avait dessiné plein de sirènes, et c'était les miennes les plus belles.
Alors là, quand ils ont sorti le DVD du film avec sa suite, ça a été difficile de dire non.

Comme la suite est sortie douze ans après l'original, chez Disney ils ont eu l'idée géniale (si, quand même !) d'intégrer ces douze années à l'histoire.
Et c'est dur.

Ariel est humaine, alors elle a cédé à la pression d'une société où tout repose sur l'apparence.
Après une injection de collagène dans les lèvres et un limage des pommettes, elle porte des lentilles colorées, pour être un peu plus comme son idole de toujours, Jessica Rabbit.

Non seulement elle ne ressemble plus à rien (enfin si, mais pas à Ariel), mais en plus, elle est devenue toute cruche, maintenant, ça n'est plus la petite fille rebelle qui se coiffait avec une fourchette, c'est une maman, toute niaise mais quand même gentille, un peu comme la mère de Buffy.

Alors quand elle apprend que Morgana, la méchante soeur d'Ursula, veut laver l'honneur de la famille, mais aussi se venger de ses parents qui l'ont toujours considérée comme une moins que rien parce que c'est sa soeur qui était la plus forte, Ariel elle flippe grave sa race.

Morgana élabore un plan génial mais voué à l'échec, forcément, dans lequel elle utilise Mélodie, la fille d'Ariel, qui ignore tout de ses origines de sirène (on a débauché les meilleurs scénaristes des Feux de l'amour) mais qui est quand même super attirée par l'océan, où elle n'a pas le droit d'aller, sans trop savoir pourquoi (mais siiiii, parce qu'on sait que Morgana lui veut du mal !).
Du coup, Morgana devient trop sa best friend forever en la transformant en sirène.

Ariel a pas le choix, elle doit aussi redevenir une sirène, pour récupérer sa fille.
Et là, elle retrouve tous ses vieux potes : Sébastien le crabe, qui de son propre aveu est "trop vieux pour ce genre de conneries" (ben oui, il était déjà pas tout jeune dans le premier, là, il a pris douze ans, alors pour un crabe...), mais aussi Polochon, le mignon petit poisson à qui elle faisait plein de câlinous quand elle n'avait pas encore renié ses origines.

Polochon, dégoûté d'avoir été abandonné pour le prince, a essayé de compenser avec la junk food.
Maintenant, il est tout vieux et gros, sorte de coach potato, père célibataire d'une ribambelle de marmots.

Mais c'est quand même un Disney, alors sans rancune, on fait comme si on ne s'était quittés que la semaine dernière, personne n'ose dire à l'autre qu'il a quand même une sale gueule, et Polochon arrive à la rescousse, mais avec son embonpoint, il ne sert pas à grand chose.

Après, je n'en dis pas plus, au cas où vous voudriez quand même le voir (courage, ça ne dure que 70 minutes !).

Procellus, ou pourquoi on ne devrait jamais raconter la suite des contes de fées (ou au moins pas par Disney).