Et pour le pire
Aujourd'hui, je suis invité à un mariage. C'est chouette les mariages.
On peut faire la fête, féliciter les heureux mariés, leur souhaiter tout le bonheur du monde, plein de bonheur, tiens, encore du bonheur, tellement de bonheur qu'ils s'étouffent avec, et non, je ne suis pas aigri. J'aime voir les gens heureux autour de moi. Oh oui alors.
Le bonheur des uns...
Enfin bon.
Dimanche dernier, après un rapide calcul, j'ai vu qu'il ne restait que six jours avant la date fatidique. Et que je n'avais rien à me mettre.
C'est pas grave, je vais sûrement trouver quelqu'un qui peut me prêter un costume.
Tiens, toi !
Mais l'inconvénient quand on essaye les vêtements de gens qui font facile dix centimètres de moins que vous, c'est que leurs fringues sont trop petites.
L'avantage, c'est qu'en croisant les bras, je peux jouer à "regardez-moi je craque ma veste je me transforme en Hulk !".
Donc, on abandonne l'idée de l'emprunt.
Jeudi (oui, je sais, mais j'étais malade c'est pour ça), je file au magasin le plus proche (et le plus abordable), où je me rends compte qu'il n'y a manifestement pas de rayon hommes.
Je repars bredouille, parce qu'aller à un mariage en robe, si quelqu'un a acheté la même que moi, ça va faire désordre, et il faudra que l'un d'entre nous aille se changer dare-dare.
Le destin a l'air de s'acharner.
Cool, je n'ai plus qu'à trouver des vêtements qui font habillé, "je fabrique mon costume avec mes oripeaux", ça va être facile.
Mais je ne trouve rien, c'est pas possible, j'ai que des trucs moches, moches, moches, et je veux mourir !
(Grands cris hystériques en tapant du talon sur le sol et du poing sur la table. Si possible, pleurez)
Finalement, je pars chez ma mère, comme le mariage a lieu à cinq minutes de chez elle. J'irai à la cérémonie en jean baskets, elle sera déjà contente de me voir.
Et là en arrivant chez Mamanprocellus, je me souviens que j'ai un costume qui me va, qui est beau et qui fait habillé juste ce qu'il faut pour me donner ce petit truc en plus qu'on appelle la classe et que d'autres n'auront jamais.
Et que ledit costume est chez môman, dans l'armoire de ma chambre.
C'est dans ces moments là que la vie (enfin, la mienne) vaut trop d'être vécue.
Procellus, ou des gros soucis en ce moment quand même.