Le monde tourne

Bilan sur 3 ans:

S. m'envoie ses photos de sa nouvelle vie à Vancouver;
A., et P. s'amusent beaucoup avec leur nouvelle vie en Australie;
E. veut que je lui rende visite dans sa nouvelle vie à Amsterdam, maintenant qu'elle a fini les Etats Unis, et avant qu'elle s'attaque à l'Espagne;
Britney Spears a eu un bébé (ok, elle je n'ai pas été à l'école avec);
Gwen Stefani est devenue une pouffiasse infecte (Gwen, si tu me lis, pardon mais c'est vrai);
Un bébé né il y'a 3 ans peut maintenant manger des Kinder Surprise sans risquer d'avaler les petites pièces;
F. a une nouvelle vie à Londres;
D., c'est le Quebec;
Et moi, je suis parti de l'avenue des Gobelins pour aller habiter à Vincennes.

Alors bien sûr, ça pourrait me faire déprimer: 85% des gens que je connais ont quitté le pays, certains ont même quitté le continent, résultat, il ne me reste quasimment plus personne en région parisienne. C'est encore une chance que ça ne soit pas en haut de ma liste et stabiloté en orange de "PARTIR. LOIN", sinon je pourrais même être dégoûté. Mais non madame, le David préfère être content pour ceux qui ont eu le courage de le faire.
Et puis ça n'est pas comme si ma vie n'évoluait pas non plus: il y'a 3 ans, j'abandonnais la fac d'Anglais. Aujourd'hui, j'abandonne la fac de psycho.
Groooooooosse évolution: cette fois-çi, j'arrête APRES avoir eu le diplôme, ce qui prouve à quel point j'ai mûri.

Alors non, je ne déprimerai pas. Just say no.
Et puis, je n'ai qu'à me dire que tout est question de point de vue. Si tout le monde bouge, et pas moi, ça doit vouloir dire que je suis en quelque sorte le centre de l'univers. Un peu comme l'étoile polaire. Voilà.
Je suis une étoile polaire.
Et je ne déprime plus, je suis devenu schizophrène.