Mon pacte écologique
À force de recherches sur internet, d'observations compulsives et d'éliminations harassantes, j'ai enfin réussi à trouver qui essaie de me rendre fou. L'oiseau, encore lui. Mais cette fois-ci, je sais qui tu es. Tu es une mésange charbonnière. D'après les informations que j'ai relevées, tu es un mâle. Parce que c'est écrit, "le mâle chante toute l'année", et pas pour draguer, nooon, il chante pour marquer son territoire. Un peu comme un chien qui aboie quand on approche trop près de sa maison.
Quelle importance, me direz-vous ? Eh bien, comme il ne cherche pas à niquer, il n'a pas besoin d'avoir un chant mélodieux, il essaie plutôt d'être irritant. Et de ce côté là, c'est parfaitement réussi.
Écoutez plutôt :
Maintenant, imaginez qu'au lieu d'entendre 62 secondes de ce délicieux zinzinulement, vous l'entendiez en boucle, jour et nuit. Parce que oui, la mésange charbonnière, en plus d'un sens territorial très développé souffre également d'insomnies, et sûrement aussi de paranoïa, parce que non, connard de piaf de merde, personne ne va venir te piquer ton nid à une heure du matin, va crever dans la caisse du chat !
Bon alors oui, je vous vois venir, "David il aime pas la nature, le chant des bêtes", tout ça tout ça. Je n'ai rien contre la nature (enfin, si, un peu, quand même), mais là, ces cris stridents, c'est insupportable, ça m'empêche de dormir, de regarder la télé, et ils arrivent même à me déconcentrer quand je me fais l'amour à moi-même.
Alors, si le réchauffement climatique, la fonte des glaciers et la mutation du plancton au Spitzberg ça peut aider d'une façon ou d'une autre à fumer leurs petites gueules aux mésanges, moi dès demain maintenant, j'arrête de trier mes ordures et d'éteindre la lumière en sortant d'une pièce.
Ouais.
Fuck la nature.