Menteur !

Donc avec cette petite fleur, dont la plus grande réussite dans la vie est de sentir assez bon pour faire un désodorisant à chiottes, je m'assure santé, joie et félicité.

Et aussi plein de bonheur, parce qu'acheter son muguet à plein de petits Vincennois qui ne sont pas assez riches comme ça, non, ils ont besoin de faire chier à vendre leur muguet à 10 euros le brin qui sera mort à la fin de la semaine, emballé dans du cel-o-frais et tenu par un vieux bout de bolduc récupéré à Noël en prévision de ce jour magique, forcément ça va porter bonheur. Peut-être que si je le laisse tomber et que je marche dedans du pied gauche, ouais, à la limite pourquoi pas ? Mais là j'ai du mal à accrocher au concept.

Bien sûr, le 1er mai, je pourrais choisir de l'ignorer comme la fête des grand-mères ou la Saint-Valentin, mais depuis ce 2 mai où Mamanprocellus m'a appelé en vociférant que j'étais un fils indigne de ne pas avoir fait l'aller-retour dans la journée pour lui apporter ses clochettes, j'ai décidé que le muguet, sous ses airs innocents, c'est le Diable.

Et non, je ne suis pas aigri parce que je me suis rendu compte hier soir en partant du boulot que je ne pourrai pas faire mes courses aujourd'hui et que du coup je suis obligé de vivre sur des réserves que j'étais censé reconstituer aujourd'hui, justement. Pas du tout.

Enfin bon, heureusement, j'ai mon porte-bonheur, rien ne peut m'atteindre.

Et si vraiment ça ne marche pas, je me suiciderai en mangeant ses tiges et en buvant son eau de trempage. Bien fait pour sa gueule.