Être un loser, en 5 étapes

1. En partant de chez soi, voir que le vélo a une roue crevée. La regonfler et partir, en se disant que bon, ça tiendra bien pour la soirée, parce que je suis un warrior, et il suffit que je le veuille pour que ça arrive.

2. En repartant sur le coup de minuit, pester parce qu'en fait, ça n'a pas tenu, et que la roue est complètement à plat.
Se dire qu'on aurait mieux fait de prendre au moins une pompe à vélo.
Repartir en métro, en abandonnant la saloperie de vélo contre sa rambarde.

3. Au bout de quelques jours, se rendre compte qu'être un piéton, c'est vraiment trop naze. En plus le métro ça pue et ça coûte cher.
Se décider à aller (en transports en commun, forcément) réparer la roue pour ensuite rentrer en vélo.

4. Arrivé sur place, se féliciter d'avoir eu l'idée d'emporter une chambre à air de rechange (au cas où ça ne serait pas réparable), un kit de réparation et tout ça.
Démonter la roue en pleine rue, à grand peine.

5. Se dire que c'est bête d'avoir oublié la pompe cette fois encore.
Contempler ses deux chambres à air toutes raplapla.
Envisager l'exil, puis la mort, puis un sacrifice, puis re-l'exil.

Procellus, ou quand on n'a pas de tête...