Sex is not the enemy

Le sexe, c'est chouette. Ca fait du bien dans le corps, ça fait du bien dans la tête. On peut le faire tout seul quand on s'ennuie. On peut le faire à deux quand il n'y a rien à la télé, ou qu'on n'a pas trouvé de cadeau d'anniversaire ou qu'on a n'importe quoi d'autre à se faire pardonner. Ca permet de briser la glace quand on vient de se rencontrer. On peut même le faire à plusieurs, si personne ne veut jouer au Monopoly. Et puis même si ça salit les draps (ou le clavier quand on le fait tout seul), la plupart du temps ça vaut le coup.

En plus, l'avantage avec le sexe, c'est que contrairement à l'iPod ou la Game Boy, on peut en faire même si la batterie est morte et qu'il n'y a pas de prise électrique dans le coin. Et on peut le faire partout, dans la chambre, dans le salon, pas sur la moquette parce que ça brûle, à la piscine, en forêt... Vraiment, avec le sexe, on ne s'ennuie jamais, en plus y'a plein de positions rigolotes pour varier les plaisirs.

Et justement puisqu'on en parle, l'inconvénient, c'est qu'à force de positions inventives, un matin on se réveille avec un torticolis de sa mère la pute. Et du coup, à force de s'amuser, on finit par passer la journée suivante à ne plus pouvoir bouger ni le cou ni les épaules et on donne l'impression d'être un snob fainéant qui a un balai dans le cul (oh comme je choisis bien mes expressions).

Aïeuh.

Enfin, soit ça, soit je suis encore resté trop longtemps assis sous la clim.

Bombasse (3)

En revenant de déjeuner, je bataille sévère pour récupérer ma place à côté de mon homme, non mais ça va ils ont cru quoi les autres, ils l'auront over my dead body !Comme ça, je peux faire durer l'instant de grâce un peu plus longtemps.

Pour pouvoir parler avec Bombasse, j'augmente mon efficacité de 156% et je traite 19 clients à la minute seconde, pour qu'on ait du temps pour nous, mon amour, j'ai fait ça pour toi, battement de paupières et grand sourire. Oh, quelle erreur !

On en a eu, du temps. Et en plus, Bombasse se sent bien. Très bien. Trop bien, vu le tour que prend sa conversation (moi je me tais, et je bois religieusement chacune de ses paroles) :

- J'adore cette période de l'année...

-

- ...les filles mettent pas de soutien-gorge, elles ont des tee-shirts super fins, et on voit les seins qui bougent à travers le tissu, moi ça me brrr, ça me met les hormones en folie !

Mon univers vient de s'effondrer. Il aime les femmes.

Dans un ultime effort, un sursaut d'espoir, j'agite le haut du torse comme Shakira m'a appris à le faire, en baissant les yeux pour vérifier, mais peine perdue : rien ne bouge et je veux mourir.

Bombasse (2)

Après son entrée en matière pour le moins... surprenante, la glace était quand même brisée. Et puis quand quelqu'un entame la conversation en racontant ses intentions de menu pour le déjeuner à la cantine d'entreprise, forcément, il demande à se faire vanner. Alors du coup, j'ai pu montrer à Bombasse à quel point j'étais spirituel et drôle, et lui aussi, allez finalement, il n'est pas si bête (siiiii, comme ses pieds, et il n'a pas vraiment d'humour, mais putain qu'il est beau !).

Comme il n'y avait encore personne à Happy Time (décidément, je risque de finir au chômage technique avant la fin de mon CDD), on a pu pas mal discuter : Bombasse m'a raconté qu'il aimait bien courir, et après je ne sais plus, parce que je suis parti à me l'imaginer en train de faire son jogging, au ralenti, en plein effort, moite et les muscles bandés...

D'un coup hop, on se refrôle, ça me réveille. Décidément, sa peau douce...

Pendant ma pause déjeuner, je fais ma Perrette. Avec Bombasse, c'est comme dans les beaux films, on commence à s'apprécier, à se faire des blagues, à devenir proches. Bientôt, on pourra faire des folies de nos corps ivres de désir. Bon, bien sûr, au fond de moi, il y a la petite voix qui me souffle que peut-être je vais un peu vite en besogne. Mais c'est pas grave, je peux bien continuer à fantasmer, ça fait de mal à personne !

Et puis j'ai eu fini de manger.

Bombasse (1)

Ouais, aujourd'hui je bosse avec Bombasse ! En arrivant, dès que je vois qu'il est là, je me précipite pour m'installer à côté de lui. On a déjà bossé ensemble, alors c'est normal que j'aille à côté des gens que je connais, eh. Et là commence le doux rêve.

Je ne l'ai jamais vu d'aussi près, et je n'en perds pas une miette. Oh Bombasse, comme tu as de beaux yeux et de belles dents blanches (Bombasse, recommandé par l'Union Française de la Santé Bucco-Dentaire) ! Et que tes cheveux sont jolis, tout blonds et tout bouclés, on dirait un ange...

Il a (encore) un tee-shirt à manches très courtes, et je peux voir tous les muscles de ses bras bouger, les veines qui apparaissent et disparaissent selon les gestes qu'il fait. Putain Bombasse, arrête de bouger les bras comme ça, j'ai mis un caleçon tout neuf et il va être trempé !

Et il y a même des moments où on se touche, sans faire exprès. Bombasse a la peau beaucoup trop douce pour être hétéro, trop beau pour être honnête. En plus, je suis tellement près que je peux le renifler, et Bombasse sent diablement bon. Un peu plus et je risque de basculer et me mettre à fantasmer tout seul dans ma tête sur mon lieu de travail, ce qui n'est absolument pas mon style. Je ne vois vraiment pas comment Tromblon avait pu croire à ces conneries sur l'hétérosexualité de Bombasse, il transpire le sexe entre hommes.

Heureusement, pour m'aider à garder les pieds sur terre, il entame la conversation :

- Hmm, ce midi, je vais prendre une pizza je crois.

? Euh, ben, oui, et alors ? Vous en étiez à "pizza je crois", que se passe-t-il ensuite ?

Eh bien, ensuite, tout a commencé.

David en temps de crise

Hier, je me suis fait engueuler par un client. Comme ça, sans raison, sans que je comprenne vraiment pourquoi, un truc qui se fait d'une certaine façon dans le magasin, et dont je l'ai informé, comme j'en informe tout le monde à chaque fois et que à chaque fois ça se passe bien.J'avais même pas fini de parler qu'il m'a coupé la parole en gueulant.

- De queuah de queuah, qu'aisse que c'aist qu'caitte histoââââre ?

Euh ? Je recommence mon explication, exactement pareil, vu que 1) c'est comme ça que ça se passe et 2) c'est tellement normal pour moi que je ne vois qu'une façon de le dire.

Malheureusement, ça ne le calme pas, et il repart de plus belle, que c'est n'import' nawak, et que chez Été, nos concurrents, c'est pas comme ça que ça se passe...

Pour une raison qui m'échappe encore, il m'a gonflé.

- Et bah, si ça vous plaît pas faut aller chez Été (et nous foutre la paix) !

- PARDON ?!!!

Oups, bêtise, je viens de jeter de l'huile sur le feu. Je me présente, David, briquet des Enfers. Et je crois bien qu'on m'avait dit qu'il ne fallait pas être désagréable avec le client. Je crois. Essayons de rattraper le coup.

- Euh non, je veux dire, chez Été, ça se passe comme ça, mais ici, la procédure est différente, on n'y peut rien. (sourire poli)

Et rien n'y fait, tel le lapin Duracell, il ne lâche pas le morceau. Alors que, je le rappelle, je ne lui ai fourni qu'une information, il pourrait se casser et nous laisser tous les deux continuer notre journée, mais il n'est pas d'accord avec ce que je lui dis. Alors j'appelle un responsable.

- Responsaaaaable !

Mais c'est un grand magasin, et les chefs n'ont pas que ça à faire, alors il faut attendre qu'ils arrivent.

Et hop, on se retrouve comme dans un ascenseur, à n'avoir rien à se dire ni à faire. Et on est partis pour une cinquantaine d'étages. Faut que je me donne une contenance en attendant que les portes s'ouvrent. Je pourrais... euh... et puis aussi euh...

Finalement, après m'être reraconté dans ma tête les blagues Carambar que Coupain m'a racontées à la pause (alors c'est une vache et un citron qui rentrent dans une banque...) et avoir pouffé tout seul, je commence à jouer au présentateur de J.T. pendant le générique : je sors toutes mes feuilles de mon tiroir, je les aligne bien, et je les remets dans le tiroir du dessous.

Au bout de quelques longues heures (il va se lasser il va partir, il va se lasser il va partir... Nope, il est resté. Connard.), une de mes chefs qui est sympa mais pas autant que Glory (que tout le monde détestait effectivement, ou alors je vois pas pourquoi ils la traitent de pétasse) arrive.

J'imagine la scène, je la vois au ralenti juste avant que ça n'arrive : il va gueuler, dire que j'ai été méchant, et on va me fouetter et me jeter aux cachots d'Happy Time, je le sais, je le sens.

Mais à peine il ouvre la bouche, ma chef (et donc ma nouvelle meilleure amie) le prend de haut, et en une minute dix secondes elle lui dit mot pour mot ce que je me tuais à lui répéter, mais en l'envoyant chier comme jamais je n'ai vu ça, et il repart la queue entre les jambes, avec une punition et un mot pour ses parents. Ma chef, je t'aime !

Une fois qu'il est parti, elle m'explique : dès qu'elle est arrivée, elle a compris que "c'était un chieur", elle l'a vu, "il avait une tête de con". Je l'aurais pas mieux dit. Mais là, avec la retombée de la pression, l'explication, et le fait que je viens d'arriver aux chutes de mes blagues (plus un zeste, on ne bouse plus !), je commence à être pris d'un fou rire. Et dès que la chef est partie, les clients arrivent. Et il ne faut pas leur éclater de rire à la gueule. Alors je me retiens. Du coup j'ai passé cinq minutes à parler à tout le monde avec la mâchoire crispée et le menton tout tremblant. Et avec la satisfaction de savoir qu'une sale gueule, ça se paye toujours.

Quicky de Nazareth

Après le chocolat en poudre, les céréales pour le petit-déjeuner, les barres céréalées et les yaourts, on pensait qu'ils avaient tout donné, que plus jamais le génie Nesquikien ne viendrait frapper à nos portes. Et un jour ils se réveillent.

Mais... mais on n'avait pas encore fait, ça ?

Et c'est comme ça que, importées directement par Nestlé Israël, après avoir fait le voyage à dos de chameau (vu l'état de la boîte), rompu mille fois la chaîne du froid, après avoir été décongelées puis recongelées, être passées aux mains de pirates assoiffés de chair fraîche (ou ça c'est l'ogre, peut-être) et finalement échouées dans un petit supermarché du vingtième arrondissement, les glaces Nesquik sont arrivées jusqu'à moi.

Et c'est bon.

D'ailleurs je ne suis pas le seul à le penser, y'a qu'à voir comme Quicky la brandit fièrement, sa grosse baguette à faire fondre sous la langue, un psychanalyste se régalerait avec ce packaging. Non mais franchement, vous avez vu ça ? Rien qu'à l'emballage on comprend qu'on va passer un moment gastronomique intense ! C'est même dommage de ne pas parler hébreu, je suis sûr qu'ils disent plein de trucs super alléchants.

Par contre il n'y aura pas de photo de comment c'est sous le papier, comme ça pour vous le rêve reste entier.

Vous saurez juste que malgré son délicieux aspect "j'ai eu trop chaud mais je fais comme si de rien n'était", cette glace raffinée révèle une texture et un goût qui rappellent ceux des meilleurs gâteaux au chocolat surgelés à faire cuire, qui raviront les palais les plus délicats, dont le mien fait partie, parce que non je mange pas que de la merde.

En tout cas, la Terre Promise c'est vraiment l'avenir, je vous le dis moi !

Big Movie

Big MovieBon ben... voilà hein, je sais, c'est mal, mais après Térabithia, il fallait un bon film bien léger pour se changer les idées, hein on va rigoler cette fois-ci, si on pleure ça sera de rire !, et c'est tombé sur Big Movie. Avec son affiche à la Scary Movie, son titre à la Scary Movie, son sujet à la Scary Movie, on pouvait s'attendre à ce que ça ressemble quand même un peu à Scary Movie, et moi il m'en faut pas plus pour me motiver, parce que la série des Scary Movie, j'a-dore (ça vous donne une idée du niveau de mon humour).

Ben non. En fait, là, c'est nul, bouhouhou déception. Y'a quelques scènes qui font sourire, et encore, pour leur faire plaisir, et parce qu'on est venus pour ça, autant se forcer. Mais quand on fait un film dans la lignée de Scary Movie, le moins qu'on puisse faire c'est quand même d'essayer d'arriver au moins à leur niveau, hein les réalisateurs !

Parce que là, le film ne décolle jamais, toutes les blagues sont du niveau Cauet (roooh, la grosse sorcière blanche qui arrive pas à descendre de la calèche - bam, je viens de vous raconter la blague la plus drôle du film !), c'est tout planplan, ils n'osent rien, ils ont oublié qu'ils passaient après des films qui ont quand même été... loin, très loin, parfois trop loin.

En plus, par rapport à Anna Faris et Regina Hall, les acteurs sont tous fadasses, pas attachants, mais c'est pas grave, ça sert bien les personnages.

Du coup, je me suis fait un peu chier. Donc au final, je reprends, le film n'est même pas du niveau Cauet (parce que oui il m'arrive de bien accrocher à La Méthode Cauet, mais chuuuut, j'ai une réputation ici, moi !).

Bonjour (sauf si vous lisez ce post le soir, auquel cas, bonsoir)

Bon voilà, cette fois-ci normalement c'est la bonne, je vais essayer de ne pas déménager pendant un peu plus longtemps que neuf mois, en plus que là ça a l'air chouette.Puisque je vois que ça vous intéresse, sachez que le déménagement s'est bien passé, surtout que je ne me suis pas occupé de grand chose... (encore merci Garoo ! :)).

Bon pis voilà, je vais aller casser une bouteille de champagne pour inaugurer ça, darling, mais personne n'est invité à la fête qui va suivre.*

Niark niark niark !

* parce qu'en fait, il n'y a pas de fête, ça va quoi, c'est juste un nouveau blog, et encore, "nouveau"...

Je suis le fantôme d'Happy Time (2)

Normalement là je racontais la suite de mon histoire palpitante, et on découvrait qu'en fait j'ai eu deux heures et demie d'absence parce que sans que personne ne sache ni ne comprenne pourquoi, à un moment dans la soirée j'ai disparu du système informatique, poupouf, on me voit on me voit plus, et alors du coup ils en ont déduit que j'étais parti, vu que pour l'ordinateur j'ai arrêté de travailler.
Je racontais aussi que ça avait pas été facile de convaincre les chefs et le service de paye que j'étais là, mais qu'à force de couchages, j'avais réussi à me faire payer.

Mais pas envie, à cause de la sale nouvelle que j'ai apprise au boulot.

Il y a une chef que je trouve très sympa, avec qui je m'entends bien.
Même que j'en parle à personne, parce qu'apparemment tous mes collègues la détestent, ça doit être parce qu'elle est bonnasse et super punchy, alors forcément, comme les collègues c'est tous des vieilles moches ou des gros lambins qui ont deux de tension, elle doit leur renvoyer leurs défauts à la gueule, et ça leur plaît pas.
Moi ça ne m'atteint pas, je partage son problème, les envieux sont toujours aigris, c'est pas facile tous les jours, mais il suffit de se comparer pour relativiser.

En plus, elle a un petit regard dédaigneux et moqueur qui fait qu'on a toujours l'impression qu'elle est ailleurs, et qu'en même temps intérieurement elle se fout bien de la gueule de celui qui se trouve en face.
J'adore.

Et aujourd'hui, j'ai commencé à bien déconner avec elle. Limite à lui faire des blagues de cul et lui toucher les seins en disant pouêt-pouêt.
Limite.

Et ce soir, à l'heure du départ, alors que je m'apprêtais à lui taper dans le dos à lui en décoller la plèvre pour rigoler hahaha, elle a balancé à tout le monde, avec son petit sourire en coin :

- Bon week-end et joyeuses pâques !
Ah, et je voulais aussi vous dire que c'était mon dernier jour, mardi je commence à Autre Division ! Salut, et mangez pas trop de chocolat c'est mauvais pour votre ligne.

Soudain, mon monde du travail s'effondre.
Elle s'en va. Pas dans un mois ou une semaine, elle part, là maintenant.

En plus que juste avant, j'avais vu passer un autre chef qui est presque très beau avec ce qui est très vraisemblablement sa copine.

Procellus, ou y'a des jours...

Je suis le fantôme d'Happy Time (1)

Depuis quatre mois que j'ai commencé ce boulot pas de merde mais presque, j'ai enfin réussi à faire un truc que j'essayais depuis le début : comprendre la fiche de paye. Ca tombe bien, parce que ça m'a permis de voir qu'ils m'avaient compté une absence de deux heures et demie un jour, alors que je ne suis jamais absent, même malade comme un chien, je vais bosser, rien que pour le plaisir de cracher mes microbes sur les clients et les chefs.

Je me suis dit qu'un matin en arrivant j'avais dû oublier de pointer, et que du coup ça m'avait compté absent, alors qu'en fait j'étais là (ben oui, j'ai juste oublié de pointer !!!), et j'avais qu'à aller voir mes chefs pour rétablir l'horrible, l'atroce vérité sur ce malentendu, parce que forcément même si c'est une absence qui date de février, ils ne peuvent pas avoir oublié qu'un jour, je n'étais pas absent.

Oh, comme je me fourrais le doigt dans l'oeil bien profond.

Je suis allé dans le bureau des chefs, et j'ai expliqué mon problème au grouillot de service :

Grouillot grouillot au secours
Mon salaire est bien trop court !
Il me manque deux heures et demie
Alors que j'étais ici !

Et Grouillot m'a renvoyé vers une des chefs suprêmes. Ah, les joies de la hiérarchie...
Seulement, Chef Suprême était partie déjeuner (c'est pas facile tous les jours de bosser sous les ordres d'une boulimique, moi j'vous l'dis), alors il fallait revenir plus tard, merci.

En sortant du bureau, je suis tombé sur qui, dis donc ? Sur Chef Suprême qui revient de table ! C'est quand même bien fait, la vie...
Je lui laisse à peine le temps de digérer sa pizza dont elle a encore les herbes collées sur les dents, et j'attaque :

Chef suprême chef suprême
Je comprends pas ce qui se passe
Mon salaire a un petit problème
Alors corrige l'erreur, sale pétasse !

Insensible à ma ritournelle, elle m'a donné congé en me disant qu'elle allait s'en occuper et me rappeler dès qu'elle aurait du nouveau.

Les nuits agitées de Procellus

Cette nuit, j'ai rêvé que je rencontrais un client, à Happy Time.
Par curiosité, pour l'expérience, je l'ai ramené chez moi, et là je l'ai jeté par la fenêtre. Forcément, il est mort. Du coup, j'ai dû m'arranger pour maquiller ça en crime crapuleux, et j'ai piqué sa carte de crédit (comme ils disent dans le film, "je l'ai déjà tué, autant y aller à fond et lui piquer son portefeuille).

Ensuite, la police est venue enquêter, et je me suis débrouillé pour les orienter sur une fausse piste. J'ai décrit un suspect, ils ont eu l'air d'y croire, y'avait même un avis de recherche qui correspondait au portrait-robot bidon que j'avais dessiné.
Je vous le dis, je suis trop fort en criminel !

Enfin pas tant que ça, parce qu'ils ont fini par comprendre, je crois, alors ils se sont mis à ma poursuite.

Après, le réveil a sonné.

Et ben, sur le coup, j'étais encore sous le choc, je m'en voulais d'avoir tué ce mec.
Pas parce que tuer c'est mal, au réveil je suis bien au dessus de ça. Mais plutôt parce que du coup, à cause d'une expérience idiote sur la gravité, j'ai bien failli gâcher ma vie. Un peu plus.

Elles sont toutes comme ça les mamans, ou j'ai juste pas de chance ?

- Allô ?

- Oui bonjour c'est maman !

- Ah oui bonjour, mais là je suis désolé, j'ai grave trop pas le temps, je suis super en retard, quand t'as appelé, j'avais la main sur la poignée...

- Oui oui, je reste pas longtemps, je voulais juste te dire que blablablablabla blabla blablablabla...

- Euh, oui mais là je dois...

- ... bla bla blablabla. Blablabla bla blablabla...

- Mais j...

- ...blablablabla blablabla bla bla bla... Mais je veux pas te retarder, tu commences à quelle heure ?

- Ben... midi, et il est, ho ho, 11h40, alors je vais te laisser hein...

- Oui oui, et blablabla blablabla bla, et tu te rends compte, Coupine m'a encore appelée, et elle m'a encore tenu la jambe pendant une heure à me raconter ses conneries, et je disais qu'il fallait que je raccroche, elle est vraiment d'un sans-gêne !

- ...

- Bon allez je te laisse, il faut que j'aille me préparer, au revoir !

Le Secret de Térabithia


Moi, on m'avait dit "allez viens, on va voir ça, ils le présentent comme le nouveau Narnia !", alors forcément j'y allais sans m'attendre à grand chose de phénoménal, parce que bon, Narnia, voilà quoi.
Surtout que je n'ai pas lu le livre, le dernier truc que j'ai lu, c'est mon contrat d'embauche chez Happy Time, alors je ne savais pas du tout dans quoi je mettais les pieds.

Coup de bol, en fait, ça n'a rien à voir avec Narnia.
Les héros sont des losers, les asociaux de l'école, les outsiders, les sans amis... Alors forcément, ils finissent par se rencontrer, et unissent leurs problèmes et leurs psychoses pour s'inventer un monde imaginaire, dans lequel tout est possible, les libellules sont des soldats, les arbres des trolls...

Alors non, ça n'est pas une nouvelle histoire qui se passe uniquement dans la tête des ch'tites n'enfants, dans leur monde imaginaire gna gna gna, c'est plus psychologique que ça, le film raconte comment leur monde imaginaire va les aider à surmonter la vie qui craint et à grandir un peu.

Ben oui, eh.

Et du coup, c'est bieeen... (oui, j'ai décidé de ne plus utiliser que cet adjectif pour parler des films qui m'ont plu, et comme je ne vais presque plus au cinéma, tous les films me plaisent. Deal with it).

Un film sur un monde imaginaire dans lequel le monde imaginaire n'intervient presque pas, mieux encore, qui ne se passe pas dans le monde imaginaire, et où les enfants sont à moitié fous (non c'est pas vrai, c'est des enfants avec une imagination débordante, c'est tout), refusent de laisser la magie derrière eux et en avant les histoires, l'innocence de l'enfance, tout ça tout ça, moi ça me plaît.
Beaucoup.

Le seul truc, c'est que la deuxième partie du film est un peu dure.
Et pourtant, je ne suis pas sensible aux films : je n'ai pas pleuré quand Ennis trouve la chemise de Jack, ni quand E.T. rentre chez lui, ni quand Rose fait couler le corps de Jack, ni quand Glory rend Tara folle et qu'on croit que tout est perdu, ni quand John Smith laisse Pocahontas toute seule...
Là, pareil, pour Térabithia, j'ai tenu bon cinq minutes, puis dix minutes, puis, à cause des changements de températures et de mon dérèglèment hormonal et des musiques sirupeuses, je me suis mis à pleurer comme un veau jusqu'au générique.

Film de merde* qui me fait passer pour une mauviette.

* Oui non c'est ironique hein, j'ai adoré. Mais n'y allez pas, vous vous n'y survivriez pas.

Je n'ai pas changé...

Mamanprocellus est toujours à fond les bananes dans sa folie du "foutons le passé à la poubelle", et maintenant on passe aux choses sérieuses, pour faire de la place dans les placards, on jette les albums photos.
Du coup, je me suis proposé de sauver ce qui est encore sauvable, et je me retrouve à scanner toutes les photos de tous les albums, et elle est quand même assez généreuse sur la pellicule, j'ai déjà fait trois albums sur un seul voyage, et c'est pas fini.
C'est chouette, parce qu'avec Happy Time, j'avais encore un peu de temps libre, maintenant, au moins, je suis tranquille.

Et en scannant, je suis tombé là dessus :

En voyant ça je me dis que quand même, j'étais trop fait pour être mannequin :

- des ravissants cheveux blonds qui encadrent un visage d'ange;

- le ballon dans les mains, pour montrer à quel point je suis sportif, et qu'avec tout ce sport que j'ai fait depuis ma plus tendre enfance, mon corps d'athlète est dessiné à la perfection;

- le t-shirt Tintin et Milou, comme ça on voit que je pars dans la vie avec un solide bagage culturel;

- le regard dans le vague, digne des plus grands, qui me donne l'air concentré et profond et songeur;

- la gueule d'ange (oui, encore, mais je suis quand même très beau);

- le demi-sourire (non je fais pas la gueule), qui en dit long mais sans vraiment le dire.

Bon, voilà, mais c'est quand même pas mal, à l'époque j'avais seulement quatre ans, donc ça fait vingt-et-un ans que tout ça mûrit, et parfois, j'aimerais bien être à votre place pour avoir le bonheur de me découvrir, bande de veinards.

Procellus, ou je m'aime. Moi.

Chaque week-end à Happy Time est un enchantement

Juste après le départ du client, je me suis rendu compte qu'il avait oublié son portable (le téléphone hein, pas l'ordinateur, parce qu'il n'y a pas tellement de gens qui 1- viennent faire leurs courses avec un ordinateur à la main et 2- l'oublient).
Je le récupère, le mets de côté, et commence à l'observer.

Hmmm, mon téléphone a des problèmes, celui-ci n'est pas si mal, comparé au mien...
Est-ce que ça serait jouable de le garder et de lui dire, si jamais il revient, que non non je n'ai rien trouvé ?
Oui, c'est carrément jouable. Juste pas honnête, mais en bossant là, j'ai déjà à moitié vendu mon âme au Diable, alors pourquoi ne pas continuer (comment ça il a bon dos mon job ?)...

Et d'abord, est-ce qu'on est chez le même opérateur ? J'allume l'écran, et... oh, oui. Nos téléphones sont compatibles, je pourrais le garder et mettre ma puce dedans sans que ça ne pose aucun problème (à ce moment là, j'ai complètement oublié ce que c'est que la moralité).

Allez, je le mets là, et si jamais il revient, je lui rends. (Connerie de conscience qui se réveille, tiens...)
Et si jamais ma chef passe, je lui dis que quelqu'un a oublié son téléphone. (Conscience je te hais !!!)

Pas de bol, il revient. Dès que je le vois, pas un mot, je lui tends son putain de portable de merde à la con, tout en souriant poliment. Et là, on bascule dans la treizième dimension.

- Wooooah, putain, merci man, tu me sauves la vie !

- [Je sais, je sais, je fais souvent cet effet là...] Non bah c'est normal hein...

- Nan sérieux, t'vois les gens c'trop des bâtards quoi, t'aurais pu m'le carrot', et nan, man !
( = Les gens sont parfois tellement décevants... Vous-même, par exemple, auriez tout aussi bien pu me dérober mon téléphone, mais que nenni !)

- [Sourire poli]

- Nan mais putain, t'assures grave mec...
(= Loué soit ton nom, Soldes Denis David !)

- [Sourire sincère, parce qu'il y a du vrai dans ce qu'il dit]

- Putain man... Tu fumes ? Le bedo ?
(= Aimez-vous la cigarette qui fait rire ?)

- Euh ?

Et pour me remercier, après m'avoir demandé s'il n'y avait pas de caméras à cet endroit là, il sort une barrette de shit de sa poche, en coupe un bout (pas un petit, de quoi bien rigoler, quand même) et me le file en douce, en guise de pourboire.

Puis, il se répand encore un peu en remerciements et s'en va, parce que justement son téléphone se met à sonner ('tain, j'aurais pas eu l'air con si je l'avais gardé, moi...).

Ben moi je dis, si c'est comme ça qu'on est remercié pour être honnête et vertueux...

Le Come Back


C'était bieeen...

Je m'attendais à ce que ça soit une bonne grosse comédie bien lourde qui tache à la Sex Academy, ou un truc bien niaiseux à la Bye Bye Love.
Mais non, en fait, c'est bien, c'est léger, frais, c'est rigolo, une comédie romantique qui arrive à ne pas verser dans le sirupeux, ouah, et ça fonctionne bien du début à la fin, j'adore.

Et Hugh Grant il est beau, et il vieillit bien, presque mieux que Tom Cruise, du coup maintenant ça va devenir super difficile de faire un choix pour l'homme de ma vie...

En plus, c'est le genre de film qui donne envie de devenir parolier, et romancier, et célèbre, et oublié, et de déplacer tous les meubles, et de tomber amoureux d'une popstar has been.
Bon alors oui, par contre, ça ne sera sûrement pas élu le chef d'oeuvre de l'année par Télérama, on connaît toute l'histoire rien qu'en voyant l'affiche, ça ne fait pas réfléchir au sens profond de la vie, à pourquoi on est sur la Terre, toussa toussa, mais au moins ça permet de sortir du cinéma en souriant bêtement.
Rien que pour ça, ça va être mon film préféré pendant au moins un mois ou deux (le temps d'en voir un autre...).

Et surtout, il y a la bande-son, avec de la pop-pour-et-par-des-pétasses (Cora, plus forte que Britney et Christina !), et ce morceau, qui tourne en boucle dans l'iPod depuis... trop longtemps, mon Dieu tuez-moi, et longue vie aux années 80 !

Procellus, ou pop (pop !) goes my heaaaaart !

Le coming-out au boulot : pourquoi faut pas (4)

De temps en temps, entre deux constructions de projectiles, je jette un coup d'oeil aux collègues, dont Tromblon, en levant les sourcils, avec mon regard qui dit "ah putain, qu'est-ce qu'on se faiche, hein...", et un petit hochement de tête pour bien insister sur combien on s'ennuie.

Puis, Tromblon a eu envie de pisser.
Enfin, j'aime à croire que c'est pour ça qu'il a prévenu tout le monde qu'il allait aux toilettes.
Il se lève, et en passant à ma hauteur, me glisse tout bas :

- Arrête de me lancer des regards comme ça, tu essayes de me mettre dans tous mes états ou quoi...?

@#&!$*#²% !!!
Premier réflexe : répondre.

- Ah non mais alors là, vraiment pas, t'inquiète pas !

Et tant pis si avec le recul, ça n'était pas très poli. C'est lui qu'a commencé, d'abord.
Second réflexe : mordre violemment mon Bic, ça me donnera une contenance, et ça me permettra de réprimer mes haut-le-coeur.

- ... Et quand tu te mets un stylo dans la bouche, ça me donne encore plus d'idées...

Gasp. Mais pourquoi moi ?!

Ptiou, je crache mon stylo loin devant, et bam !, les deux mains bien en évidence, posées devant moi, immobile et tétanisé, je plonge les yeux dans le décolleté de la première fille qui passe, oui elle a cinquante ans et alors ?!
Tout, tout pour l'éloigner de moi et avoir l'air le moins intéressé possible !

L'autre avantage de regarder les seins de la voisine, c'est que je ne vois pas Tromblon s'éloigner. Et ça me laisse le temps d'essayer d'analyser calmement ce qui est en train de se passer.
Tromblon pense que Cristal lui fait des avances, alors que franchement, voilà quoi, faut pas rêver non plus.
Tromblon pense que je lui fais de l'oeil, alors que franchement, voilà quoi, faut encore moins rêver.

Bon, bien sûr, il y a toujours la solution du "c'était pour rire", mais ça n'y ressemblait pas : j'ai déjà entendu des plaisanteries, il m'arrive d'en faire (t'aimes manger épicé ?), et là ça n'y ressemblait absolument pas.
Et il l'a dit sur un ton tellement plein de sous-entendus et de promesses secrètes (certains secrets ne devraient jamais être dévoilés) que s'il n'était pas sérieux, il mérite l'oscar.

Je vous le dis moi, c'est un fou, un érotomane (ouais, j'ai fait psycho, je peux étaler mon riche vocabulaire...), et bientôt si je fais pas gaffe, je vais rentrer chez moi un soir et il aura fait cuire mon lapinou.

Et puis l'avantage de cette théorie, c'est que Bombasse peut revenir en tête de mes fantasmes, et ça explique cette théorie idiote sur son hétérosexualité.
Parce que la prochaine fois qu'on me posera la question, faut pas déconner, moi aussi je serai hétéro et ma femme attendra notre troisième quatrième enfant.

Procellus, ou un pédé de moins à Happy Time.

Le coming-out au boulot : pourquoi faut pas (3)

Pendant la pause de l'après-midi, pour occuper ce looong dimanche (Japrisot pawah !), je suis allé à la machine à la café, pour essayer de me fondre dans la masse, et de faire comme tous les collègues.
J'ai attendu que plus personne ne regarde, et je me suis pris un chocolat chaud, comme ça après les gens me voient avec mon gobelet, ils pensent que c'est du café et que je suis un gros dur qui boit du pur arabica alors qu'en fait j'aime pas ça.

Après je suis allé sur le trottoir, avec tous les autres (non, je ne bosse pas dans une maison close, quoi que...), pour qu'ils me voient en train de boire.

Et j'ai commencé à discuter avec Cristal, un mec avec qui j'avais bossé une fois, et qui n'avait parlé que de son mec.
Là encore, ça ne loupe pas : Cristal a la possibilité de finir plus tôt, mais il doit  d'abord appeler chaton pour avoir son avis, parce que chaton gna gna gna.
Comme j'ai fini mon chocolat et que sa conversation téléphonique ne m'intéresse pas, je retourne à mon poste, au moins je suis assis et il y a la télé.

Quand je reviens, le vent commence à tourner.
Tromblon vient me parler : il a vu que j'ai discuté avec Cristal, et il veut savoir ce qu'on s'est dit.
Parce qu'il a l'impression que Cristal lui fait des avances.
...
Je n'entends plus rien, à cause du fou rire dans ma tête. Je le rassure et le renvoie à sa place, va, Tromblon, apaise ton esprit tourmenté, repose-toi, tout va bien se passer.

Et c'est reparti pour un tour d'ennui.
Au cours duquel l'incident s'est produit.

Procellus, ou j'ai appris mes effets devant Lost.

Le coming-out au boulot : pourquoi faut pas (2)

L'inconvénient de travailler un dimanche dans un magasin vide, c'est qu'on se faisait chier, alors pour passer le temps, il a fallu discuter.
Et ce jour là, je bossais avec Tromblon (le bien nommé).
Quand il en a eu marre de s'amuser à vanner la collègue à côté de lui ("haaan, t'as fait quoi avec ton rimmel ? On dirait que t'as un oeil au beurre noir !" - ok j'ai rigolé, parce que c'était vrai), il est venu me parler.

- Ouais, t'vois quoi, t'habites où ?

- Vincennes.

Sourire, et je me replonge dans la contemplation de mon trombone.

- Et euh, t'as une copine ?

- Nope.

Resourire, et re-je me replonge dans la contemplation du trombone.

- Et euh, t'as un copain ?

Ah, ok, donc on est en train de jouer à me demander mon orientation sexuelle l'air de rien, comme ça, ouh j'ai rien vu venir.
J'aime ce jeu.

- Nope.

Sourire. Trombone. Roger and over.

Mais ça ne l'arrête pas le bougre, il revient à la charge un peu plus tard, en me demandant s'il y a des bars, des endroits où j'aime bien sortir...
Genre, je vais répondre un truc pour l'aider.
Finalement, il se décide à poser la question plus directement, et là, hop miracle, il a sa réponse.

Du coup forcément, on se met à parler des mecs d'Happy Time. Il me dit qu'il est déçu, que tous les mecs qui bossent ici sont hétéros, qu'on lui avait promis une gay pride permanente alors qu'en fait non.
Ceux qui savent où je bosse, vous comprendrez à quel point j'ai été surpris en entendant ça.

Pour les autres, ben sachez juste que Happy Time est en plein Marais, et depuis quatre mois que j'y travaille, en rencontrant des nouveaux collègues tous les jours, je n'ai croisé que deux mecs hétéros. Et pour le premier, j'ai de gros doutes.

Et puis, fatalement, inévitablement, il me parle de Bombasse. Bombasse, que tous les employés d'Happy Time ont dû remarquer, ses muscles saillants, ses jolis traits, ses mignonnes bouclettes... Son seul problème, c'est que forcément, il est bête comme ses pieds. Mais bon, on lui pardonne. Thank God you're pretty.

 - Et tu connais Bombasse ?

- Ah, oh, euh, non, qui ça ?, oh, euh, lui, oui, peut-être...

- Ouais, bah il est hétéro, il a une copine.

Alors voilà. La fois où j'ai bossé avec Bombasse, il avait failli casser mon gaydar tellement ses signaux étaient forts, et finalement, il serait hétéro ?!
Je peux pas y croire, je ne veux pas y croire.

C'est un peu plus tard que j'ai compris pourquoi Bombasse est hétéro, comme tous les mecs que croise Tromblon.

(Procellus, ou le suspense, tan tan tan taaaaaan)

Le coming-out au boulot : pourquoi faut pas (1)

Comme tous les autres grands magasins de Paris, Happy Time était ouvert, ce dimanche 25 mars. Ce que les copains font, on le fait, faut pas déconner, on n'est pas des p'tites bites !

Avec sa grande campagne publicitaire pour l'annoncer, le changement d'heure et plein d'autres paramètres super compliqués que personne n'avait pris en compte,  pour Happy Time, ce dimanche a été ce que les professionnels appellent "un four".

Même qu'en milieu de journée, pour essayer d'arrêter l'hémorragie, la direction a proposé aux employés qui n'étaient pas de fermeture de rentrer chez eux plus tôt ce soir, parce que bon, on paye déjà le courant pour des prunes, alors barrez-vous cons de mimes, on veut pas vous payer (double)  à rien faire.
Les clients ne comprenaient pas trop ce qu'ils faisaient là, après le "vous aussi vous êtes en solde, hihihi ?", la phrase du jour, ça a été "mais pourquoi vous êtes ouverts aujourd'hui ?".

Mais la meilleure blague de la journée, c'est un charmant vieux monsieur qui l'a faite, en nous expliquant qu'il ne savait pas que le magasin était ouvert (ah vraiment ? Ca m'étonne).
"Mais je passais dans la rue, j'ai vu des gens qui rentraient, alors je suis venu voir...".
La blague du "j'ai vu de la lumière...", faite avec une sincérité bouleversante.

Comme c'est pas mon argent qui est en jeu et que je serai payé quoi qu'il arrive, j'ai rigolé.