Walt Disney nous ment

Moi, je dis, cette image c'est vraiment du gros port'nawak :

L'onc' Picsou, dans un avion (on voit pas que c'est un avion, vous allez devoir me faire confiance), avec un parachute et une bouée ? Mais de qui se moque-t-on ?!

Onc' Picsou, c'est le canard le plus riche du monde.

Or, un canard, c'est un oiseau qui nage (oui bon j'ai pas pris la définition du Larousse non plus).

Donc, à la limite, ok, il est pas tout jeune, je peux comprendre qu'il prenne l'avion pour essayer de s'économiser.

Mais le parachute ?!
En cas de catastrophe, il peut quand même se souvenir qu'il est un oiseau, et que par conséquent il sait voler !
Flap flap, bat des bras, vole petit canard !

Et la bouée, alors n'en parlons pas hein, un canard qui sait pas nager, nan mais oh, on se fout de la gueule de qui là, franchement ?

Ca va, quoi, merdalors.

Et pour le moment, ça ne dérange personne que Mickey (une souris) soit à peine plus petit que Dingo et le commissaire Finot (des chiens).
Tssss...

Procellus, ou comment mettre à profit ses jours de congés quand on ne passe pas le CAPES, finalement.

La Nouvelle Star : premières déceptions, nouveaux espoirs

Alors voilà hein, non seulement Ilyes nous balance son hétérosexualité à la gueule, comme ça, sans prévenir, mais en plus il en remet une couche en crachant son bonheur mièvre à la face du monde : "ah, je suis au téléphone avec ma fiancée, on va se marier !". Avec un grand sourire béat, s'il vous plaît.

Adieu, Ilyes, va la rejoindre, ta pétasse, de toute façon, t'avais même pas une jolie voix (siii ) et t'étais même pas le plus beau après Gaël (siiiiii !!! ), alors on ne te regrettera pas, je te rends ta liberté.
Non, retiens tes larmes, ma décision est sans appel, tu ne ferais que te ridiculiser.
Va, vis ta vie d'homme, et quand tu seras prêt, que tu auras réalisé ton erreur, je serai là, à t'attendre.

In the meantime, la Procellus Inc. est heureuse de vous présenter son nouveau coup de coeur : Julien, le petit joueur de ukulélé, avec son "humour second degré" (dixit M6) qui le rend si craquant.

Julien, je crois en toi, ne déçois pas.

À nos actes manqués

D'après l'ordinateur, je suis donc fait pour être psychologue ou écrivain.
Psychologue ? Veni, vidi, et j'ai abandonné. Enfin, j'ai tenu bon trois ans, mais la dernière année, je me demande encore comment j'ai fait.
Écrivain ? Moui, cracheur de feu, ça a son charme, dommage que ça ne soit pas un vrai métier, et puis ça doit être difficile...

Je peux aussi continuer et essayer de faire carrière à Happy Time, sauf que je suis à peu près au point culminant dans cette boîte, et il y a des prises de courant qui sont plus hautes que moi.

Donc tout ça nous amène au point zéro, au pied du mur, au moment où il faut faire quelque chose de drastique.
Ouais, et avec le sourire !

Je défie le destin, je ne serai ni psychologue ni écrivain. Je veux plus, plus, toujours plus, alors je vais braver les éléments déchaînés et enseigner l'anglais à des élèves assoiffés de sang dans un lycée du 9-3.

Bon évidemment, ce concours je ne l'ai absolument pas préparé, j'ai appris il y a une petite semaine qu'il y avait un programme, ouah, mais je savais pas, des trucs à lire, tout ça ? Heureusement que je m'en fous un peu, sinon je pourrais m'inquiéter...

Surtout que j'ai pas envie d'y aller, j'ai passé la soirée d'hier à peser le pour, et le contre, et le pour, et le contre, à me dire que je voulais pas y aller, mais il faut, mais je veux pas, mais c'est bien d'y aller, mais je suis sûr de pas l'avoir, bref, des jérémiades à n'en plus finir (pardon Garoo d'ailleurs).

J'ai même fini par demander à la Magic 8 Ball, pour qui la réponse a été claire à deux reprises : "YES" il faut que je passe le concours, "Signs point to yes" il faut que je passe le concours, et "My Sources say NO" il faut pas que je reste chez moi.
Traîtresse.

Alors voilà, parce qu'un jouet m'y a forcé, je dois rassembler tout mon courage, être fort, ne pas avoir peur, tout ça tout ça.

Je me décide à y aller, je prépare toutes mes affaires, je mets la convocation dans le sac, je mets le réveil à l'heure, j'ai rien oublié ?
Non, c'est bon, je me couche...

... Et je n'entends pas le réveil, j'émerge trop tard pour pouvoir le passer.

- That was the bravest thing I've ever seen !
 
- That was nothing really, I...
 
- Oh it's not a compliment. To a possum, bravery is just dumb.
 
- Yeah, we're spineless.

- Lily-livered.

- Maybe mammoths are going extinct because they put themselves in danger too often ? Maybe you should run away more.

A part ça tout va bien

Bon voilà, finalement je me suis mis aux médicaments, c'est nul, je sais, mais au bout d'un moment on n'a plus le choix.

Tout à l'heure, j'ai passé je sais pas combien de temps les yeux plein de larmes, sans rien faire, sans pouvoir rien faire, avec ma boîte de mouchoirs devant la télé, comme dans un mauvais film.
Une fois la crise passée, je me suis senti vidé, j'avais encore le souffle tout court, les yeux rouges et bouffis, sexy en diable.

Je me sentais à plat, sans savoir ce qui m'avait mis dans cet état. Juste l'impression d'avoir vécu l'enfer.

Et puis d'un coup, je me suis souvenu de ce qui n'allait pas.
Et je me suis senti bête.

Ah mais oui, c'est vrai, je suis pas en pleine dépression, c'est pas un coup de blues, non !

Simplement, pour la quarantième fois en trois mois, je suis enrhumé.

Je suis bien à plaindre

Dans une semaine, on va passer à l'heure d'été. Même qu'à Happy Time on nous a mis des papiers tout partout pour nous le dire, avec des jolis clipart qui représentent le soleil et une horloge, enfin il me semble, et un message tout punchy pour nous dire, en gros, que dimanche 25 mars on passe à l'heure d'été, et comme le magasin est ouvert ce jour là, ben ça serait bien qu'on soit à l'heure...

En plus quand ils m'ont demandé si je voulais bosser ce jour là, j'ai dit oui, tout de suite sans hésiter, parce que quand on bosse le dimanche on a des croissants en arrivant, on gâte ses employés ou on ne les gâte pas (et là, on les gâte).

J'ai aussi précisé que si possible j'aimerais bien être de fermeture, comme ça je commence pas trop tôt, petit dimanche tranquille, sans se lever aux aurores. Et après le soir j'aime bien quand il n'y a plus aucun client dans le magasin, c'est rigolo. En plus comme les collègues c'est tous des bâtards et ils veulent faire genre ils ont une vie en dehors de Happy Time, ben à chaque fois ils m'attendent pas, du coup je peux marcher tout seul dans les rayons, je suis un peu le fantôme de l'Opéra, mouheuhaha.

Finalement, depuis que j'ai commencé à y bosser, jamais je n'aurai commencé aussi tôt que dimanche prochain. Mais bon, on va dire que c'est ma faute, et quand j'ai écrit "fermeture" ils ont lu "ouverture"...

Alors voilà par dessus ça on nous saoule avec l'heure d'été, ça fait chier, ça me fait me lever encore plus tôt, on va nous voler une heure de sommeil, je le sais, je les ai vus les voleurs de dodo, ils viennent quand ils pensent que personne ne regarde.
Déjà, à la base, j'aime pas l'heure d'été, ça veut dire que l'été arrive (ben oui hein), il fera jour vingt heures par jour, on aura chaud, beurk j'aime pas avoir chaud.

Et puis en été on dort mal, on ouvre les fenêtres pour aérer, et y'a plein de mouches qui rentrent, et puis avec les montées de températures, on a les hormones en folie, et on devient les esclaves de notre corps, on est obligés de baiser tout le temps, de suivre nos pulsions, tout ça, nan mais quelle horreur, ralala c'est duuur !

Et tout le monde va se balader à moitié à poil, et y'aura encore plus de gens dans les rues on pourra plus marcher,  mais c'est pas grave parce qu'on sera tout engourdis par la chaleur, et on se mettra à fondre et on va mourir comme des bonshommes de neige, et ça sera horrible, parce que je suis trop jeune pour mourir et j'ai encore rien vécu.

Alors voilà, je trouve que la vie c'est déjà bien assez dur comme ça, ils auraient pu faire l'effort de ne pas me faire bosser tôt le jour où on dort moins et où je leur demande et merde.

Mon nom est personne

Il y a quelques mois, quand Jézabel m'a dit "Oh bonjour Denis", elle a vu que je la regardais bizarrement.
Du coup, elle a senti qu'elle venait de merder, et elle m'a demandé si c'était bien mon prénom.

Je lui ai répété deux fois, en détachant bien chaque syllabe que non, je m'appelle David.

Elle a eu l'air d'imprimer, et à part La Pinpin, qui régulièrement m'appelle Eric, Alexis, ou n'importe quel prénom qui lui passe par la tête, plus personne ne fait d'erreur, tout le monde connaît mon prénom, oh ouah je suis populaire, et bientôt, après le bal de Printemps, vous allez m'élire homecoming queen, merci, merci !

Sauf que.

Ce soir, Jézabel vient me féliciter, j'ai vendu une carte de crédit à un pauvre hère, j'ai violé tous mes principes, je suis un monstre, pardon maman.

- Félicitations Denis, c'est bien, une carte...

J'ai mis une seconde à comprendre.
C'est à moi qu'elle parle.
Elle pense encore que je m'appelle Denis.

Et là, je suis encore à me demander ce qui sera plus simple, lui faire comprendre qu'elle se trompe, ou faire croire à tout le monde qu'en fait je m'appelle bien Denis.
C'est pas facile, c'est la chef, et elle a l'air tellement fière de connaître les prénoms des employés !

C'est donc comme ça qu'on devient Chandler Bing, le mec qui n'arrive pas à dire à ses collègues qu'ils se trompent de prénom...

Bientôt, ma transformation en loser sera terminée.
Bientôt.

Ma plaidoirie

Monsieur le juge, comprenez-moi, il était plus d'une heure du matin, et le bébé pleurait, pleurait... Alors j'ai fait ça en pensant d'abord à ces rares Vincennois qui ne sont pas encore à la retraite, qui doivent travailler demain matin...

Oui, j'ai bien conscience que tuer un petit bébé à grands coups de programme télé, comme un moustique, c'est maaaaal et cruel, mais on n'a pas toujours des armes à portée de main pour faire ça proprement et rapidement, malheureusement.
Et puis vraiment, il pleurait depuis plus de vingt minutes, et ses parents ne faisaient rien, ils avaient l'air de s'en foutre, alors je lui ai sûrement épargné la souffrance de grandir dans un monde où il n'aurait jamais été vraiment aimé (et bon, quand on gueule comme ça en pleine nuit, aussi, on cherche hein...).

Alors voilà, c'est justement pour empêcher ces parents indignes de remettre le couvert et de ressortir un autre gueulard dans neuf mois que j'ai ligaturé les trompes de madame, avec de la ficelle de boucher.

Mais je considère que j'ai fait une bonne action, pour la paix, pour l'exemple, pour un monde plus beau, et si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde.

J'ai parlé.

Sous un tonnerre d'applaudissements, il quitte le tribunal, libre, évidemment, et poursuit sa carrière de défenseur des opprimés, poste qu'il occupe encore aujourd'hui.

Top 50

J'ai remarqué un truc bizarre, un secret ancestral, qui ne peut pas être une coïncidence, un truc énorme, qui risque peut-être certainement de modifier à jamais la face du monde, une fois que la vérité aura éclaté au grand jour.

Sur tous les disques qui sortent, sont sortis ou sortiront, une des trois premières pistes est systématiquement un single.
Dans 97% des cas, c'est la piste 3.
Quand ça n'est pas la 3, c'est la 2, et plus rarement, la 1.

Mais pour la piste 3, c'est ÉNORME !

Prenez le CD le plus proche de vous (si vous n'êtes pas un sale pirate de merde qui télécharge la musique, bouh que c'est pas bien !) et vérifiez.

C'est édifiant.

Procellus, ou on nous cache des choses, mais moi je sais.

Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Après avoir lâchement abandonné des brillantes études d'anglais et de psychologie, après avoir perdu une année, puis une autre, après s'être rendu compte qu'en fait Happy Time n'était pas la solution, notre valeureux héros a décidé de prendre son avenir en main (oui, encore).

Direction La Villette et la Cité des Métiers.

Ouaiiiiiiis, je va faire plein de tests pour savoir pour quel métier je suis fait !
L'ordinateur est bon et généreux, grand est son coeur, et il va me donner la formule magique, la solution à tous mes problèmes, m'indiquer la voie, la porte à ouvrir, et s'assurer que ma route soit à tout jamais bordée de soleil et de pétales de roses.

Alors, il y a plein de questions rigolotes, tiens par exemple, sur une île déserte, est-ce que j'emporterais une radio, une chaîne hi-fi, des armes de chasse, des livres sur l'agriculture ?
J'ai assez regardé Lost, Seul au monde, lu Robinson et assez de bon sens pour répondre : des armes de chasse. Par contre, je ne vois pas trop en quoi ça va m'aider pour mon avenir... Félicitations, vous êtes fait pour être échoué sur une île déserte ?

Et puis après m'avoir demandé ce que je fais le dimanche, ce que je pense des vaisseaux spatiaux et où j'irais me faire des amis après un déménagement (nulle part ?) le test est fini.
Oh ben non, pas déjà !
Je clique, et je clique encore, et la réponse, et... Non, c'est pas possible.

On va jouer la carte de la sécurité, et passer un autre test.
Ordinateur suivant ? Merci.
Tiens, déjà c'est pas les mêmes questions. Je réponds "oui / non" à une dizaine de questions avant de découvrir qu'il existe une case "je ne sais pas".
Sur soixante questions, j'ai dû m'en servir une bonne trentaine de fois.

Et une fois le test fini, clic clic pour savoir, pour être sûr.
La réponse est la même qu'à l'ordinateur précédent, juste dite avec d'autres mots.

Je suis fait pour être psychologue ou écrivain.

Pas plus avancé qu'en entrant, mais je me suis bien amusé.

Marabunta

Ca fait trois ou quatre jours qu'au réveil, ma jambe droite me démange. Alors je gratte, je gratte, pas jusqu'au sang mais presque. En y regardant de plus près, j'ai vu que j'avais des petits boutons, et que ça ressemblait fortement à des piqûres d'araignée.

Alors voilà. Je partage ma couche avec une saloperie de putain de merde d'araignée.
Ô joie.
Je pourrais m'en plaindre, m'en lamenter, une araignée, non, quelle horreur !

Mais je préfère voir le bon côté des choses.

Déjà, une araignée c'est pas grave, c'est signe qu'une maison est saine ou un truc dans le genre, l'araignée mange les autres insectes, tout ça tout ça. Et puis une araignée, c'est toujours mieux qu'un moustique, au moins elle fait pas chier avec son petit bziiiiiiiiiiiiii.

Mais il y a plus.
Je suis un loser, j'aurais besoin de lunettes, et je me fais piquer par une araignée ?
Ma transformation en super héros est imminente, Spider Man tu n'as qu'à bien te tenir.

Oui, je sais, Peter Parker ne se fait piquer qu'une seule fois, mais lui c'est une araignée génétiquement modifiée, alors que moi comme c'est une araignée normale, ben il aura fallu beaucoup d'attaques pour que ça soit efficace.

Mon autre consolation, c'est qu'en ce moment, elle tourne à 60° avec une bonne dose de Bonux, et que demain matin si tout va bien, je me réveillerai avec des super pouvoirs et une jambe qui ne gratte pas.

Procellus, ou mon verre est à moitié plein.

Parce que oui, je ne fais que me plaindre

Alors oui bon c'est pas super drôle en fait d'avoir vingt-cinq ans et de voir que tout le monde tout autour a un boulot formidable (ou pas, mais un vrai boulot quand même), ou des études qui leur plaisent et qui déboucheront sur un brillant avenir, ou des idées plein la tête, pendant que moi je me fais chier à servir des têtes de cons qui me demandent des crêpes au sucre toute la journée.
C'est pas vraiment agréable non plus d'avoir un boulot chiant et mal payé, parce qu'on n'a fini aucun cursus et du coup on n'a que des diplômes qui permettent de faire... ben, rien, hein.

Alors bon, c'est vrai que j'ai le choix, je peux recommencer des études, allez hop, on se réoriente une troisième fois dans un truc que je supporterai jusqu'à la licence (enfin nan, ça a changé de nom, au Master 1) avant d'abandonner et de me retrouver au même point qu'aujourd'hui, c'est à dire nulle part, avec aucune autre perspective d'avenir que de croupir à Happy Time.

Bon, bien sûr, je peux aussi me consoler en me disant qu'en me prenant la tête comme ça, aujourd'hui tant que je suis jeune, je risque d'aborder plus sereinement la crise de la quarantaine, et de ne pas me jeter dans le vide depuis le toit de mon bureau, parce qu'en fait gagner 5000 euros par mois c'était pas ça le but ultime de ma vie.

Nooooon madame, ça ne sera pas moi, parce que je ne serai jamais dans un bureau avec des étages à gagner 5000 euros par mois, du coup je ne me réveillerai pas un matin en me disant que j'ai gâché ma vie en faisant un truc qui ne me plaisait pas.
Par contre, l'inconvénient, c'est que je me couche tous les soirs en me disant que je gâche ma vie en ne faisant rien parce que je ne trouve rien qui me plaît.
Mais bon, c'est le revers de la médaille, le yin du yang, bla bla bla.

Et en attendant, je suis encore là à me lamenter sur une situation qui dure, et dure, et dure (...), au lieu d'essayer de trouver une solution, un plan de carrière, une idée de boulot, un job, un avenir quoi.
A croire que c'est agréable de se lamenter.

Les vacances de la lose

C'était plutôt mal parti. Après avoir changé de tour, le PC est mort une première fois. Mais mes soins délicats l'avaient ressuscité. C'était sans compter sur mon karma.

Le lendemain des réparations, la méchante nouvelle alimentation a tué la carte mère, en laissant quand même intact le processeur.
Le processeur de Procellus, c'est du solide, il résiste à son ventilateur, aux faux contacts de l'alimentation, aux coups de marteaux et aux insultes.

J'ai donc passé la fin de ma première semaine de vacances à courir à Montgallet jusqu'à trois fois par jour pour en acheter une nouvelle, et racheter de la mémoire en me faisant gronder par le monsieur du SAV parce que j'avais pas pris le bon modèle de carte, mais c'était pas ma faute en fait, on ne vend plus de cartes comme il m'avait dit de prendre.

Ensuite je me suis fait traiter de pirate par les gens de Microsoft, parce que forcément, activer Windows à deux jours d'intervalle, ben c'est louche.
Mais bon, en allant chercher au fond de moi une patience insoupçonnée, j'ai quand même réussi à le faire remarcher.
Vive moi ! Je suis un surhomme !

Et maintenant, je peux enfin en profiter, les doigts de pieds en éventail, à boire des milk-shake à la banane toute la journée, à faire souffrir mes Sims tant que je veux (hein, quoi, non c'est pas une vengeance !), et à surtout ne pas penser que dans une semaine, je devrai retourner à Happy Time.

Ne rien faire, c'est quand même choueeeeeette !

Procellus, ou tout ça pour dire...

La Nouvelle Star 2007

Mouais, mouais...

Bon, alors c'est vrai que Ilyes est beau a beaucoup de charme, qu'il arrive à chanter et jouer de la guitare en même temps, qu'il a une jolie voix cassée qui donne envie de lui faire plein plein de choses.
Soit.

Mais le problème, c'est qu'il arrive un an trop tard, parce que ça va quand même être difficile, très très difficile de nous faire oublier le beau Gaël, ses petits airs penauds, ses bras puissants et son amitié si particulière avec Florian...

Gaël, ça fait un an, mais je t'aime encore.
Reviens !



Procellus, ou la fidélité.

La lose, quand elle te tient...

Ca fait deux jours que je suis en vacances.
C'est facile pour m'en souvenir, parce que ça coïncide tout pile avec le début de ma crève, à avoir la gorge en feu, à me moucher toute la journée, et à être plein de courbatures tout partout aïeuh.

C'est pas grave, hier, j'ai décidé qu'un petit rhume de rien du tout n'allait pas me gâcher mes vacances, alors je me suis dit que j'allais aller à la piscine. Comme ça, au moins, je saurai pourquoi je suis malade.

Pas de bol, la piscine est fermée, inventaire, travaux, tout ça tout ça.

Bon bah tant pis, je rentre chez moi, et comme ça je vais pouvoir changer la tour du PC, vu que ça fait un petit moment qu'elle vibre bizarrement, et que j'ai une tour toute neuve dans un carton depuis une semaine.
Et puis c'est vrai quoi, maintenant que j'ai un Mac qui marche bien, je m'ennuie un peu, c'est le moment de trifouiller le PC.

Allez, banzaï, ça doit pas être bien compliqué à faire !

D'abord, je dévisse tout ce qui est dévissable.
Après, je la retourne, je la secoue pour que tout s'en détache, et je revisse tout ce petit bazar dans la nouvelle.
Et voilà, une tour toute neuve !

Hmm, comment ça ça marche pas, et il faut tout reconfigurer ?
Je passe plusieurs heures au téléphone avec ma maintenance informatique pour finalement trouver la solution tout seul comme un grand.

Peu de temps après, le ventilateur du processeur meurt, dans d'atroces souffrances. Bon, qu'est-ce qu'on fait quand le pacemaker vient de griller ?
Bah, on en rachète un autre...

Du coup aujourd'hui, j'ai découvert qu'aller à Montgallet en vélo, avec un rhume et le vent de face, c'est pas facile.
Et puis on remet ça, youpie, je redévisse tout, secouage, remontage du nouveau ventilateur, je brûle un cierge, je sacrifie une jeune vierge et un agneau et je me rase la tête en signe d'humilité, et j'allume.

Et rien ne se passe.
&"#@%& ???!!!!

Pour la troisième fois en deux jours, je redémonte et remonte ma carte mère, en prenant bien tout mon temps et en faisant attention à ce que je fais, on sait jamais, si ça se trouve ça va changer quelque chose...
Miracle, la lumière se fait, et jusqu'ici tout va bien.

Enfin bref, tout ça pour dire que je vais pas baiser tout de suite.

Enfin !

Il en aura fallu, du temps et des efforts.

J'ai dû supplier, téléphoner, tricher, mentir, menacer, falsifier des documents officiels, coucher, parfois même tuer.

Souvent, j'ai été sur le point d'abandonner.

Mais finalement, la pérséverance a fini par payer.

Depuis ce soir, je suis en vacances.

À dans quinze jours, Happy Time !

Méduse

Sur le plan humain et sociologique, chaque jour à Happy Time apporte son lot de découvertes. La dernière en date, c'est Méduse.
J'étais à mon poste depuis une petite heure, à me faire chier comme c'est pas possible, à ranger et réorganiser tout le magasin et tout remettre dans l'état initial quand elle est arrivée.

Chouette, je me suis dit, elle a des chips à la main, alors avec un peu de chance elle va se goinfrer et pas faire chier, et avec beaucoup de chance elle va m'en offrir.
Et en posant ses affaires, Méduse a entamé la conversation. Pas un bonjour, non, elle va directement au coeur du problème, et avec une voix entre Courtney Love et Fran Drescher, la classe et le glamour en moins, elle a attaqué :

- Ah putain merde, j'voulais pas v'nir bosser c'matin, j'ai la crève, j'étais sous la clim hier, fait chier, j'aurais été mieux chez moi !

C'est là que j'ai compris que moi aussi j'aurais sûrement été mieux si en effet elle avait eu la bonne idée de ne pas venir.
Je me dis que la journée va être loooongue, si je la laisse me parler, alors, en bénissant l'inventeur de la chaise à roulettes, je me tourne à son opposé.
No eye contact et tout ira bien.

Là où je n'ai pas de bol, c'est que Méduse a plein d'amis dans ce coin, et à chaque fois que quelqu'un passe, elle repart de plus belle avec sa voix de crécelle égosillée, fait chier, elle a la crève, elle voulait pas venir, merde, et hier soir elle a mangé tard... Tout le monde compatit, mais personne ne reste à proximité.

Comme il n'y a personne et qu'elle a compris que pour la conversation, fallait pas trop compter sur moi, elle finit par se calmer.
Quand arrive l'heure de son déjeuner, elle se lève et se prépare. Le mouvement me fait tourner la tête, pour voir ce qu'il se passe. Là, je vois Méduse debout, dans un geste plein de grâce et de féminité écarter les jambes et se gratter vigoureusement la chatte.
Ahhhhhhh, cha fait du bien, ché bon, hein Méduse ?

Du coup, toute la journée, je me suis promené dans Happy Time. Et à chaque fois que je croisais ma chef par hasard, je lui demandais si je ne pouvais pas changer de poste. Comme il n'y avait personne là où j'étais, peut-être qu'on avait besoin de moi ailleurs, hein, s'il te plaît Délivrance, dis oui dis oui dis oui !
Et c'est dingue le nombre de fois qu'on peut croiser quelqu'un par hasard, quand on va dans son bureau !

A chaque fois que je revenais à ma place, elle m'énervait un peu plus, à se plaindre qu'il y a trop de boulot, et pas assez de clients, et que les horaires sont mal faits, et que c'est pas juste que le rayon Hommes de Happy Time devienne plus important que le rayon Femmes, et que ceci, et que cela, tout ça ponctué d'élégants jurons.

On atteint le pire au moment où elle me force à prendre le numéro d'un collègue moche qui passait par là.

- Oh tiens David, c'est cool t'as déjà un stylo à la main pour noter mon numéro !

- Euuuuh... Ah.... Oui, mais j'ai pas de papier, c'est con la vie...

- Roooh, mais si, tiens, prends une facture ! (Avec un grand sourire, toute fière de sa bonne action).

Finalement, après qu'elle a eu la bonne idée de raconter à Délivrance que merde elle avait pas envie de v'nir c'matin, fait chier, elle a eu pitié de moi et m'a envoyé finir la journée sous d'autres cieux plus cléments.

Procellus, ou les collègues c'est vraiment de la merde.

Superstar

La semaine dernière, je suis allé au cinéma, je connaissais pas, c'est une grande salle toute noire où on voit un "film", et il paraît que quand on a la carte UGC, comme moi, il est de bon ton d'y aller.

Évidemment, arrivé sur place, y'avait plus de place pour le film de Ben, ni pour aucun autre.
Comme Nobis était arrivé en avance et nous gardait des places au chaud, il fallu faire du charme au monsieur qui déchire les billets pour pouvoir aller le prévenir que c'était plus la peine de nous attendre.
A force de flatteries et de grands yeux plein de larmes, il a fini par cédér, et là, trop wouah !, c'était l'avant-première de Scorpion, alors j'ai pu voir plein de vraies stars de près, genre, euh, Clovis Cornillac (ooooooh), Princess Erika (OOOOOOOH !!!!), et d'autres gens qui apparemment étaient connus, mais pas de moi, c'était La Ferme Célébrités dans mon ciné.
Mais surtout, dépassant d'une tête maigrichonne toute l'assemblée, il y avait Ramzy, de Eric et Ramzy.
Mais ça n'a pas été suffisant pour nous retenir, les "people", c'est bien mignon, mais une fois qu'on les a reconnus, ben il n'y a plus grand intérêt à les voir.

Et puis finalement hier soir, on n'a pas perdu espoir, on prend presque les mêmes et on recommence, reciné, on retente La Nuit au Musée, de toute façon y'a rien d'autre en ce moment.
Victoire !
On peut voir Ben chéri passer des nuits bizarres dans son musée, c'est rigolo, c'est mignon, à chaque film je l'aime un peu plus.

Et puis, après le cinéma, on va manger un morceau, parce que bon, c'est bien mignon, mais les émotions, ça creuse.
Et là, qui qu'c'est qu'on croise encore au MacDo de Rivoli ?
Ramzy, de Eric et Ramzy, qui peut se balader dans la rue sans faire d'émeute, commander son Big Mac sans que personne ne se retourne sur son passage, c'est quand même bien d'être has been...

Alors que moi, je ne connaîtrai jamais ça, maintenant, dès que je sors, je suis poursuivi par une horde de fans hystériques, dont le plus assidu à ce jour reste quand même Ramzy.

Procellus, ou dur dur d'être une star adulée de tous...

(Non, ça n'est pas non plus pour dire que j'ai encore baisé)

Et paf le chien

Je sais pas à quoi ça tient, peut-être les prénoms, la petite histoire pour situer, mais cette fois-ci, ils ont bien réussi à en faire des vraies personnes, des accidentés de la route. Ils avaient une vraie vie, ils faisaient des choses, avant de mourir, fauchés par un bus ou une voiture.

Alors pour une fois, je trouve qu'une campagne de prévention est bien tournée, et marque plus que leurs films gores qui rendaient la chose complètement surréaliste, "attention, rouler trop vite, ça peut être encore plus dangereux que de nourrir son Mogwaï après minuit !".

En plus au début, en sortant du métro, quand j'ai vu ces panneaux tout le long de la route, ça faisait effet de masse, j'ai presque eu peur de traverser la route, un peu plus et j'appelais Happy Time depuis l'autre côté du trottoir pour leur dire que je pouvais pas venir, à cause de la méchante campagne qui fait peur.

Bon, par contre, le seul bémol, c'est que d'après les panneaux, il y a eu plein de morts. D'ailleurs, il y a plein de panneaux, on s'attend à ce qu'il y ait plein de monde, plein de morts, hmm, réveille le voyeur assoiffé de sang qui dort en toi, sauf qu'en fait non, on me la fait pas, j'ai bien vu que c'était toujours les trois ou quatre mêmes qui revenaient.

Et ça fait un peu léger.

Mais quand même, ça fait réfléchir.

La positive attitude

Avoir un parfum d'intérieur qui pue Le Mâle, ça n'est pas grave, ça pourrait être pire.

Par exemple, j'aurais pu faire tomber une chaise sur le meuble sur lequel il est posé, et le renverser.

Mais même ça, c'est pas grave, ça pourrait être pire.

J'aurais pu le renverser sur de la moquette, et avoir le parfum qui ne sent plus du tout bon, comme il n'est plus "légèrement diffusé", mais plutôt imprégné dans chacune des bouclettes de la moquette.

Ca non plus, c'est rien, là aussi ça pourrait être pire.

Mettons, si j'avais fait ça sur le coup d'une heure du matin, et que j'avais dû éponger du parfum sans serpillière, avec mes petites mains, et vider une bouteille de Fébrèze sur la moquette pour essayer de masquer l'odeur, et envisager d'aller réveiller les voisins en pleine nuit pour mettre leur fille au bûcher dans un rituel sacrificiel, parce que même de la chair brûlée ça sentirait moins pire.

Là encore, ça ne serait pas si grave, il pourrait y avoir pire.

Par exemple, si le parfum, pour être plus décoratif, était coloré, et qu'il menaçait de faire une tache verdâtre par terre.

Euh, attends une seconde ?


Quelques instants après le drame