Dans les yeux

Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes demandent à ce qu'on les regarde dans les yeux, pour leur dire la vérité. Quand j'ai décidé de mentir, je peux regarder dans les yeux, jurer sur une bible, la tête de qui vous voudrez, je ne me sentirai pas plus coupable, et je n'aurai pas plus de scrupules. Et ça ne changera rien que je mente à l'amour de ma vie, un enfant, le Dalaï Lama ou à mon chien.

(Ceci dit, je n'aime pas spécialement mentir. C'est juste que ça ne me pose aucun problème de conscience de le faire. Dans les yeux, ou en regardant mes pieds.)

Voilà, soudain, ma conscience est plus légère.

- Ta conscience ? Ha ha ha !

Pour nous les hommes

Il y'a un mois, quand je suis sorti de chez le coiffeur, Remy m'a dit : "avec ta nouvelle coupe et ta barbe naissante, on dirait presque un homme". Sur le coup, j'ai trouvé ça flatteur. Maintenant, mes cheveux ont commencé à repousser (ce qui n'est pas si étonnant que ça), et avec ma barbe naissante, je ne ressemble plus à rien.

Alors ce matin, je me suis rasé. En plus, le 31, c'est un bon jour pour avoir de jolies joues. Mais maintenant, je souffre atrocement. Et j'ai la gorge en sang, on dirait que je viens de croiser Jack l'éventreur (qui se serait reconverti en Jack l'égorgeur pour le coup). Aïeuh.

Il ne me reste plus qu'à trouver une coupe en bois, recueillir mon sang, envoyer la coupe dans un coin paumé (on distribue le courrier dans la Creuse ?), et dans mille ans, des chevaliers se battront pour la retrouver. Ah oui, d'ici là, il faut que je lance une nouvelle religion.

La voilà, ma bonne résolution pour 2006.

Allô ?

- Allô ?
- Allô, oui c'est moi. Je ne parle pas trop fort, parce que je t'appelle des toilettes, comme on n'est pas censés téléphoner au travail...
- Euh, d'accord...
- Bla bla bla
- Bla bla bla
- Oh, et excuse-moi pour les petits bruits, mais je fais tout en même temps du coup !

Pingoo !

Je voudrais crier tout mon amour pour le manchot royal. Je trouve ça admirable de vivre dans ces conditions de froid intense, d'être obligé de baiser au milieu de toute la colonie, en donnant des coups de bec à ses rivaux tout en besognant sa partenaire, et d'ensuite vomir du poisson à moitié digeré (et pêché au péril de sa vie au milieu des orques et des phoques) directement dans le bec de son poussin.

Et surtout, de faire tout cela avec cette mignonne petite démarche de peluche qui donne envie de leur faire un câlin à chaque fois qu'on en voit un.

Nota : non, je ne dis pas cela parce que je viens de voir La marche de l'empereur sur Canal. Je n'ai jamais vu ce film. Merci.

Good luck, hard luck

En sortant du métro, mon téléphone sonne. Coup de fil important, du style "bonjour vous venez de gagner 15,000 euros à la loterie, souriez, vous n'êtes même pas filmé !".
Alors forcément, je ne fais pas très attention au monde qui m'entoure.

Et soudain, c'est le drame : dans la poche où je range habituellement mon portefeuille, il n'y a plus rien. Je vérifie vite fait si je ne l'ai pas mis dans une autre poche, j'en profite pour me toucher un peu le torse, parce que même en pleine rue, il ne faut jamais perdre une occasion de se toucher un peu le torse. Bon, mais même après cette fouille au corps, il faut constater le drame : je n'ai plus mon portefeuille.

J'annonce la nouvelle à l'assisté et son assistant, ravis d'apprendre que j'ai trouvé de quoi occuper leur triste dimanche.

On se fait virer de deux commissariats avant d'en trouver un qui veut bien que je porte plainte.
- Bonjour bel homme en uniforme, je viens de me faire piquer mon portefeuille, et je suis très malheureux.
- Ah monsieur, faut voir ça avec la charmante demoiselle, c'est elle qui va s'occuper de vous !
- Bonjour mademoiselle, bla bla bla, volé portefeuille, bla bla bla.

Je lui donne mon nom, mon prénom, et quand elle apprend qu'il y avait aussi ma carte vitale, elle m'envoie vers quelqu'un d'autre, pour que je porte plainte (gni ? Mais c'est pas ce que je faisais là ? Parlez vous français ? Je voudrais le laissez-passer A-38 !).
On remet ça, en restant calme.

Finalement, au bout d'une petite demi-heure, ma plainte est enregistrée, j'ai appelé la banque pour bloquer ma carte bleue, tout va bien.
Bon, on se casse, parce que le forum...

En chemin pour aller prendre un café, coup de fil de ma mère. Je ne suis pas assez rapide, pas grave, messagerie.
Appelons notre répondeur !

"Oui, c'est moi, je viens d'avoir un appel de la gare SNCF de La Défense, ils ont ton portefeuille, avec ta carte bleue, tes 20 espèces en Euros (oui, apparemment ce coup de téléphone l'a beaucoup perturbée...), il faudrait que tu ailles le récupérer au plus tard ce soir".

Hein ?
Quoi ?
Pourquoi moi ?!

Rogue, Fotex, vous allez rire...
Allez, riez...
Non, enfin pas si fort quoi...

Surprise !

Il y'a environ deux mois, on parlait des cadeaux de Noël avec ma mère. Elle m'a dit qu'elle avait pensé à "un cadeau surprise" pour moi, mais qu'il fallait qu'elle en parle à mon père, parce qu'elle ne savait pas si j'en avais déjà un ou pas.

Un peu plus tard, elle me dit qu'elle lui en a parlé (oui, quand elle veut faire une surprise à quelqu'un, ma mère ne parle que de ça à l'intéressé), et qu'il lui a dit que oui, j'avais déjà ce mystérieux objet.

Puis, une semaine après, elle recommence, et me dit que finalement, elle me l'a acheté, parce que vraiment, ça lui paraissait être une très bonne idée. Et elle ajoute :
"Même si ton père m'a dit que non, c'était une connerie ce truc, et qu'il ne fallait pas t'acheter ça".

Alors là, mon sang ne fait qu'un tour. Mon père, quand même assez au courant de ce qui se fait de bien ou pas, a donné un avis sur mon cadeau surprise, en le qualifiant de "connerie". Qu'est-ce que je vais encore avoir ? Un presse-purée électronique ? Un service à fondue qui se branche en USB ? Une boule à facettes ? Parce que j'en ai déjà une, maman...

Alors ce week-end, j'ai profité de ce que j'étais chez elle pour me renseigner. Comme j'ai habité là pendant un certain temps, j'ai fini par découvrir la cachette à cadeaux. Alors j'ai fouillé (oui, j'ai honte).
...
Et je l'ai vu. LE cadeau. Pas une connerie du tout.

Et mon père est un salaud, s'il ne voulait pas que je l'aie. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, apparemment, le fait que cette année je n'aille pas à la fac, ça ne lui a pas plu. Ou alors, il veut me l'acheter aussi, auquel cas je vais en avoir deux, ça ne sert à rien mais je serai bien content quand même.

Ceci dit, j'espère qu'il est pour moi, parce que sinon, ça va vraiment être un Noël de merde.

De l'importance de savoir communiquer

Quand je faisais mon stage l’année dernière, j’ai eu une conversation avec une des psychiatres dont je crois que je me souviendrai longtemps. Ca faisait un ou deux mois que j’avais commencé, et je me suis dit “bon, elle est gentille, on va entamer la conversation”. Alors, je me suis lancé.

- Et au fait, Adela, pourquoi est-ce que vous avez choisi la psychiatrie ?

Et soudain, c’est le drame. J’aurais pu m’arrêter là, elle aurait répondu, on aurait discuté comme des adultes responsables… Mais non. Avant qu’elle ait pu répondre, sans réfléchir, j’ai enchaîné :

… Parce qu’on m’avait dit que ceux qui choisissaient psychiatrie, c’était ceux qui avaient eu les plus mauvaises notes au concours de médecine…

Allez David, ne t’arrête pas en si bon chemin, tu es bien parti !

… et que donc ils prenaient ce qu’on leur avait laissé ?

Coup de chance, elle ne l’a pas mal pris.

Mais un jour, ça me jouera des tours.

Déjà, sur les chats, je dis aux garçons que je connais à peine que ce sont des salopes alcooliques.

Alors s’il vous plaît, ne me laissez plus parler aux gens !

Procellus, ou HELP.

Superstar

Quand j'étais petit, je voulais savoir jouer de la guitare. Mon père en jouait, il a même voulu m'apprendre. Mais les leçons ont vite tourné court : il était droitier, pas moi, donc je ne pouvais apprendre sur sa guitare, à moins de complètement changer ma façon d'être, et de tenir la guitare d'une façon qui ne m'était pas naturelle. J'ai d'ailleurs eu droit à LA grande phrase paternelle :
"T'en as jamais joué? Bah alors, tiens-la de l'autre main, ça change rien pour toi".

Ensuite, il y'a eu la solution de m'inscrire à des cours, des vrais, mais là, on arrive à mon gros problème : j'aime bien savoir, mais je déteste apprendre. Je n'aime pas suivre des cours, écouter le professeur... C'est LE drame de ma vie, qui fait que je ne sais jouer d'aucun instrument, et que je suis nul au tennis.

Je n'ai donc jamais pris un cours de musique, ou de chant, rien. Adieu la guitare, et tous mes rêves de gloire.

Tout ça pour dire que si je suis nul à Singstar, ça n'est pas ma faute.

Parce que c'était déjà drôle la première fois

"Monsieur,

Suite à la découverte d'un cas de tuberculose dans votre service, je vous remercie de bien vouloir effectuer :

¤ Une 2ème IDR - le test tuberculinique doit être fait :
- le lundi pour lecture le jeudi
- le mardi pour lecture le vendredi
- ou le vendredi pour lecture le lundi

¤ Une 2ème radiographie de contrôle.

Bla bla bla...

Restant à votre disposition, je vous prie d'agréer, etc."

Si ça se trouve, cette fois-ci je l'aurai, on ne sait jamais !

Harry Potter et la Coup de Feu

Ca fait quand même plaisir de voir une adaptation d'un Harry Potter un minimum réussie, après ce qu'ils avaient fait pour les trois premiers.
J'ai même failli verser ma petite larme. Heureusement, le fait d'entendre Daniel Radcliffe pleurer comme un veau, ça m'a plutôt donné envie de rire, l'honneur a été sauf.

Par contre, ce film m'a permis de voir que j'ai un pouvoir actif dans les cinémas : non, pas de deviner la suite de l'intrigue, ou d'éteindre la lumière, un vrai pouvoir. Quel que soit le film que je vais voir, les couples assis à côté de moi ne peuvent pas s'empêcher de se grimper dessus. Que ça soit Red Eye, Chicken Little (oui oui, sur un Disney, dans une salle pleine de petits enfants qui rient, pleurent crient et mangent du pop corn, j'ai réussi à m'asseoir à côté d'un vrai couple reproducteur) ou maintenant Harry Potter, dès qu'un couple est dans les parages, ils vont se bouffer la langue en pleine séance.

Note to self :
Si la salle des espèces disparues ou en voie d'extinction de la galerie de l'évolution est fermée, proposer un ciné.

La Galerie de l'évolution

Hier, journée culture : je suis allé voir la Galerie de l'évolution (sans l'exposition sur les rituels amoureux du monde animal, j'avais ma migraine et pas le coeur à ça).

Tout d'abord, je tiens à dire que je préfère, et de loin, voir des animaux morts, dont on a arraché la peau pour la retendre sur une armature en bois, métal ou autre matériau, que de les voir au zoo. Je n'aime pas les zoos.
Si ça ne tenait qu'à moi, dès qu'un animal meurt dans un zoo, il faudrait l'empailler et le laisser là. Personne ne verrait la différence. Mais comme ça n'arrivera jamais, j'aimerais encourager les badauds qui se pressent devant les cages des gorilles à déserter les zoos et à venir voir les cadavres de la galerie de l'évolution. Au moins, c'est éducatif.
Enfin bon. Refermons cette parenthèse.

J'ai découvert un truc fabuleux là-bas. Une fois qu'on a survécu à la montée dans l'ascenseur (bouh la petite cage en verre qui tremblotte pour monter 3 longs étages !), on arrive à la salle des espèces disparues ou en voie d'extinction, dont le dodo est le plus fier représentant. D'ailleurs, tout le monde vient voir ledit dodo. Du coup, ils l'ont mis en dehors de la salle, parce que les chevaux de Prevalski, franchement, tout le monde s'en fout.

Du coup, la salle des espèces disparues ou en voie d'extinction peut devenir un vrai baisodrome. Elle est complètement déserte, car inintéressante au possible. C'est éclairé comme il y'a cent ans, donc quasiment pas. Il faut laisser la porte fermée en permanence. Ladite porte s'ouvre très difficilement et bruyamment, ce qui permet de se rhabiller au cas où quelqu'un entrerait. En plus, il y'a plein de recoins.
D'ailleurs, je crois que le couple qui est entré quand je sortais avait l'intention de tester la baisabilité de l'endroit.

Il faut absolument que je retourne m'instruire, en bonne compagnie cette fois-ci.

Thanksgiving


Wait. We cannot break bread with you.

You have taken the land which is rightfully ours. Years from now, my people will be forced to live in mobile homes, on reservations. Your people will wear cardigans, and drink highballs. We will sell our bracelets by the road sides, and you will play golf, and eat hot hors d'oeuvres.
My people will have pain and degradation. Your people will have stick shifts.

The gods of my tribe have spoken. They have said "do not trust the pilgrims. Especially Sarah Miller".

And for all these reasons, I have decided to scalp you. And burn your village to the ground.

La maison qui rend fou

J'aime l'administration.

Pour mon concours, je me suis inscrit sur Internet. Là, j'ai été prévenu que ça n'était qu'une première inscription, et que je devrai confirmer mon inscription début novembre.
Pas de problème, début novembre, je confirme.

Vendredi dernier, j'ai reçu une lettre au sujet de ce concours, sur laquelle, bien entendu, je me suis jeté.
Je viens donc d'apprendre qu'en fait, mes deux premières inscriptions comptaient pour du beurre, et que là, il faut maintenant que j'envoie les pièces justificatives, pour être officiellement inscrit.

On ne va pas se laisser décourager par un système qu'on ne comprend pas. Quelles pièces justificatives demandent-ils ? Bla bla bla, carte d'identité, extrait de casier judiciaire, justificatif comme quoi j'ai "rempli mes obligations militaires", tout ça c'est bon.
Qu'est-ce qu'ils disent sur l'autre côté de la feuille ?
Ah, il va leur falloir mon diplôme.

Bonjour, je voudrais le laissez-passer A38.

Bon, pas de problème. J'ai justement reçu une lettre de Jussieu, qui me dit que mon diplôme est à mon entière disposition (ce qui tombe bien, puisque c'est mon diplôme). Alors lui, pour le retirer, il me faut aussi le certificat de participation à l'A.P.D. (on se demandait quel papier inutile on allait pouvoir demander, et bah, voila, on a trouvé...), et... une attestation de recensement.

Pour faire immatriculer une galère ? Il faut vous adresser au port !

Après une rapide vérification sur Internet, je vois que pour avoir une attestation de recensement, il faut se munir du livret de famille.

Je vous dis que le port est au bord de la mer !

Donc, en résumé, il faut que je trouve mon livret de famille, pour avoir une attestation de recensement, pour avoir ma licence, que je dois envoyer avant le... ho ho, 2 décembre, pour pouvoir être inscrit une troisième fois à un concours que je ne veux pas avoir.

Procellus, ou cherchez l'erreur.

Psychose

Parfois dans la rue, je me dis "si ça se trouve, je suis mort en marchant, mon esprit ne le sait pas, et je suis un fantôme. En fait ma vie est finie, j'existe maintenant sur un plan différent, je ne suis plus qu'esprit, mais je n'en ai pas conscience".
Alors, j'évite de me retourner, pour ne pas voir mon corps mort et subir un violent traumatisme, et aussi pour ne pas être déçu, si jamais je vis encore et que je ne suis pas étendu par terre.

Pendant des années, j'ai gardé ça pour moi. Je ne voyais pas l'intérêt d'en parler, je me disais qu'au mieux, les gens ne comprendraient pas, et au pire, ils penseraient que je suis complètement fou. Alors, je me suis tu. J'étais peut-être déjà mort, personne n'en savait rien, toute ma vie, à partir d'un point que je ne connaissais pas, n'était que le fruit de mon imagination.
Et un jour, en revenant de la fac, R. m'a dit :
"Tu ne te dis jamais qu'on est peut-être morts, et qu'on continue d'avancer sans s'en rendre compte ?".

...

Révolution copernicienne chez David.
D'abord, d'autres gens pensaient comme moi. Ensuite, ça ne posait apparemment pas de problèmes d'en parler. (Oh au fait R., je ne t'ai jamais parlé de la théorie de mon prof de physique selon laquelle il est statistiquement possible de traverser les murs ?)
Mais, plus grave, si d'autres gens le pensaient aussi, alors ça n'était pas exceptionnel de s'imaginer ça, donc je n'avais rien découvert, et je n'étais certainement pas mort dans la rue. Je ne me suis quand même pas retourné.

Un nuage de lait avec votre eau chaude ?

Quand j'entends "salon de thé", ça m'évoque plein de choses.

D'abord, le thé, l'Angleterre Victorienne, la classe. Sir Thomas Lipton rapportant fièrement à sa Majesté les feuilles de thé les plus délicates qui soient. Ou le monsieur des pubs Tetley, qui garde une stiff upper lip en toutes circonstances.

Ensuite, si on me dit "salon de thé à Vincennes", mon imagination fertile me fait voir un petit salon cosy, des sièges en velours, des macarons sur des petites assiettes en porcelaine délicatement ciselée.
J'imagine des vieilles dames à cheveux bleus servant une bergamote à d'autres dames aux cheveux bleus, dans une atmosphère délicatement embrumée, comme un souvenir lointain.

Ce soir, en rentrant, je suis passé devant un salon de thé à Vincennes. Je ne l'avais jamais vu.
Eh bien, apparemment, je me suis fait beaucoup d'illusions. Un salon de thé, ça n'est pas rempli par des petites mamies qui sentent la violette et le Patchouli. C'est plein de gros Turcs bedonnants et moustachus qui servent du thé à la menthe à d'autres gros Turcs bedonnants et moustachus.

Le maillon faible

Elle (hystérique) : J'ai fait le casting du Maillon Faible !!!

Lui (s'en fout) : Ah. Bah euh, raconte ?

Elle : Alors ils nous posent des questions, là je crois que j'ai trop assuré, et ensuite ils nous demandent de faire de l'impro. Soit on chante, soit on leur raconte une blague.

Lui (s'en fout toujours autant) : Alors t'as fait quoi ?

Elle : J'ai pris une chanson de Priscilla. Et j'ai trop assuré.

Elle commence alors à mimer la chorégraphie, se malaxant un sein, puis l'autre, et faisant des mouvements de cheveux, même si elle ne le vaut pas.

Lui (horrifié et amusé) : Ok ok ! Et ensuite ?

Elle : Après, ils nous demandent de dire des trucs méchants, comme ça pour faire des essais. Par exemple "Alors Marc je veux qu'il parte, parce que je n'aime pas ses chaussures !". Hihihihi !

Lui : Ah bon, donc tous les trucs méchants, c'est la prod qui les dicte ? C'est vachement avilissant quand même.

Elle : Euh ? Ca veut dire quoi ?

Non, rien

Le vélo sous la pluie a salopé mes vêtements, le chat m'a niqué les genoux, mon téléphone sonne mais pas pour moi, les enfants me crachent dessus dans les magasins, le matin les rêves ne coïncident plus avec la réalité, je dois corriger l'annonce de ma mère sur meetic, je crois que j'ai un aimant à cons dans la poche, et le chocolat à la poire belle-hélène, ça n'est pas si bon.

Mais n'allez pas croire que cela suffira à ébranler la forteresse de bonne humeur que le David nouveau s'est construite.

Même le crépi qui la recouvre est encore intact.

Brouillon

Quand j'écris quelque chose au brouillon et que je ne suis pas satisfait, je déchire la feuille. Dans les films, on voit toujours les gens écrire, dans une pièce sombre et enfumée, au sol jonché de brouillons roulés en boule. Moi, je ne peux pas. Une fois que j'en ai fini avec mon brouillon, j'en fais des confettis. Comme ça, aucune trace. Quand j'étais petit, je rêvais même de travailler dans un bureau où ils auraient une déchiqueteuse à papier, comme dans Gremlins. D'ailleurs, si vous ne savez pas quoi m'offrir pour Noël...

(Bon, je sais, tout le monde s'en fout, mais avec la politique du David nouveau, je n'ai plus le droit de me plaindre, alors oui, je fais du remplissage).